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Radicalisation dans les services publics : vers un doublement des effectifs chargés du "criblage"

Le Service national des enquêtes administratives de sécurité (Sneas) devrait compter "67 agents à la fin de l'année 2020, contre une trentaine à l'heure actuelle". C'est ce qu’a annoncé le secrétaire d’État, Laurent Nunez, lors de son audition devant les sénateurs de la commission des Lois, jeudi 10 octobre 2019, une semaine après l'attaque au couteau au sein de la préfecture de police de Paris.

Le Sneas avait été créé en 2017 dans le but de "cribler" les fonctionnaires employés dans des postes sensibles, au moment de leur embauche. Un rapport parlementaire publié en juin dénonçait son manque de moyens et préconisait d’accroître ses effectifs.

Laurent Nunez évoque par ailleurs la possibilité de procéder à un "rétro-criblage", en s’appuyant sur les dispositions de la loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme du 30 octobre 2017. Selon lui, la parution d’une instruction relative à ce rétro-criblage, qui n’a pour le moment jamais été utilisé, est "imminente". "Il y a cependant plusieurs dispositifs parallèles", a voulu rassurer le secrétaire d'État, parlant notamment "des mesures du droit disciplinaire". "Nous travaillons donc déjà à la détection des cas de radicalisation."