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Enfance - Qui veut signer le pacte pour la réussite éducative ?

Le pacte pour la réussite éducative concocté suite à la journée du 15 mai 2013 (voir notre article ci-contre du 21 mai) compte déjà 15 signatures : celles de 5 ministres (Vincent Peillon, Valérie Fourneyron, George Pau‐Langevin bien sûr, François Lamy, Dominique Bertinotti), du président de la Cnaf, de 5 associations d'élus (AMF, ADF, ARF, AMGVF, Ville et Banlieue), 6 en comptant le Réseau français des villes éducatrices (RFVE), deux associations de professionnels (l'Association nationale des directeurs Education des villes / Andev et l'Association nationale des acteurs de la réussite éducative / Anare), et le Collectif des associations partenaires de l'école publique (Cape) (voir la liste complète dans l'encadré ci-dessous).
Ne manque plus que le niveau local. "Une signature dans chaque ville", c'est d'ailleurs ce qu'a soufflé, lors de la signature nationale le 15 octobre, le professeur André Sirota, membre du tout nouveau Conseil national de l'innovation pour la réussite éducative, en ajoutant : "Ce serait une façon d'accompagner la réforme des rythmes scolaires." Que les acteurs locaux "s'emparent du texte", que les signatures locales se multiplient et que les passerelles avec les PEDT se construisent, c'est aussi ce qu'espère le ministère de la Réussite éducative.

Un texte fondateur et consensuel

Le texte du pacte est court (4 pages), téléchargeable sur le site du ministère délégué, et très consensuel. Ce ne sont pas ses seuls mérites : il donne aussi une définition claire et surtout partagée de la réussite éducative. "Un texte fondateur sur nos valeurs communes", répondant au "besoin de s'adresser non seulement à l'élève mais à l'enfant dans toute sa complexité" en affirmant la nécessité d'un "pilotage commun entre tous les partenaires", a présenté George Pau-Langevin.
"La réussite éducative n'est pas l'affaire de l'école mais bien évidemment aussi celle des familles", a confirmé Dominique Bertinotti, en citant quatre axes phares de son ministère : le soutien à la parentalité, le développement de la médiation sociale entre les parents et l'école, l'accueil des 0-3 ans et le développement des classes passerelles et enfin la réforme des rythmes scolaires que "la Cnaf finance substantiellement", a souligné la ministre déléguée à la Famille.
"Il fut un temps où les ministres se faisaient concurrence, y compris sur le vocabulaire de la réussite éducative", s'est souvenu Yves Fournel, président du RFVE, se félicitant que ces temps soient révolus. Comme lui, nombre de signataires ont apprécié le format interministériel du texte, et la présence de la ministre déléguée à la Famille aux côtés de George Pau-Langevin (François Lamy étant représenté par Raphaël Le Méhauté, secrétaire général du Comité interministériel des villes).

La reconnaissance du pilotage local et partenarial

Catherine Arenou, maire de Chanteloup-les-Vignes, première vice-présidente de Ville et Banlieue, s'est félicitée que le pacte "inscrive dans le marbre" la nécessité d'un "pilotage local et partenarial". Florence Presson, adjointe à la vie scolaire-périscolaire-réussite éducative de Sceaux et représentante de l'AMF, l'a dit autrement en soulignant "la notion de partenariat et de co-gérance dans le respect des compétences de chacun". Elle a toutefois suggéré de compléter le texte par un chapitre sur l'évaluation, très attachée à la valorisation des expériences reproductibles.
Jean-Luc Cazaillon, président du Cape, s'est félicité que soit clairement reconnu le fait que la réussite éducative ne conçoit pas "hors sol" mais bien "ancrée dans les politiques territoriales". Et c'est la vice-présidente de la FCPE, Sylvie Fromentelle, qui a appelé à la constitution de groupes de travail locaux entre l'Education nationale, les villes, le département et la région.

Valérie Liquet


Pacte pour la réussite éducative : les 15 signataires du 15 octobre 2013

Tous n'avaient pas fait le déplacement, ce 15 octobre, à la signature officielle du pacte pour la réussite éducative. Mais que ce soit de leur main ou via un représentant, tous ont signé ce texte voulu "fondateur" :
- Vincent Peillon, ministre de l'Education nationale ;
- Valérie Fourneyron, ministre des Sports, de la Jeunesse, de l'Education populaire et de la Vie associative ;
- George Pau‐Langevin, ministre déléguée en charge de la réussite éducative ;
- François Lamy, ministre délégué chargé de la Ville, représenté par Raphaël Le Méhauté, secrétaire général du Comité interministériel des villes ;
- Dominique Bertinotti, ministre déléguée à la Famille ;
- Jean‐Louis Deroussen, président du conseil d'administration de la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) ;
- Jacques Pelissard, président de l'Association des maires de France (AMF) ;
- Claudy Lebreton, président de l'Assemblée des départements de France (ADF) ;
- Alain Rousset, président de l'Association des régions de France (ARF) ;
- Michel Destot, président de l'Association des maires de grandes villes de France (AMGVF) ;
- Renaud Gauquelin, président de l'Associations des maires Ville et Banlieue de France (AMVBF), représenté par Catherine Arenou, première vice-présidente de l'association ;
- Anne‐Sophie Benoît, président de l'Association nationale des directeurs Education des villes (Andev), représentée par Daniel Grossain, vice‐président de l'Andev ;
- Frédéric Bourthoumieu, président de l'Association nationale des acteurs de la réussite éducative (Anare) ;
- Jean‐Luc Cazaillon , président du Collectif des associations partenaires de l'école publique (Cape) ;
- Yves Fournel, président du Réseau français des villes éducatrices (RFVE).
 

 

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