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Personnes âgées - Quand l'autonomie sur le lieu de vie passe par le numérique

Pas moins de quatre ministres (Economie, Travail, Industrie et Santé) - sans oublier René Ricol, commissaire général à l'Investissement - ont signé un communiqué commun pour annoncer, le 29 février 2012, la sélection de quatorze dossiers dans le cadre de l'appel à projets "Santé et autonomie sur le lieu de vie grâce au numérique", lancé en janvier 2011. Ce dernier s'inscrit lui-même dans le cadre plus vaste de la stratégie nationale d'e-santé, annoncée par le Premier ministre en mai 2011 et dont les différentes composantes ont fait l'objet d'une présentation au Conseil des ministres du 8 juin 2011. Sur le plan budgétaire, le financement de ces projets s'impute sur le volet "services, usages et contenus innovants" du fonds pour la société numérique (FSN) des investissements d'avenir, lancé en janvier 2011 et géré par la Caisse des Dépôts.
L'objet de l'appel à projets était notamment de permettre l'émergence de solutions technologiques innovantes pour "faciliter la continuité des soins et répondre aux défis de la dépendance". Les 14 projets retenus à ce titre ont été sélectionnés parmi 45 dossiers. Fruits de la coopération entre des entreprises du secteur numérique (essentiellement des PME), des acteurs du secteur médical et médicosocial et des centres de recherche, ils portent sur l'application des technologies numériques à différents secteurs : prévention, sécurité et suivi sur leur lieu de vie des personnes malades ou en situation de fragilité, dans le domaine de l'autonomie comme dans celui de la santé.
Parmi les projets sélectionnés en lien direct avec la prévention ou la prise en charge de la dépendance, on retiendra notamment une plateforme de services pour l'autonomie, la sécurité et le bien-être des personnes dépendantes, un système d'informations médicosocial pour le monitoring des patients en perte d'autonomie ou encore un dispositif ergonomique visant à évaluer et favoriser le maintien de l'autonomie des patients atteints de la maladie d'Alzheimer et de pathologies associées. Les projets sélectionnés vont bénéficier d'un financement global de 9 millions d'euros, avec une aide par dossier variant, selon la nature du projet, de 170.000 à 1,7 million d'euros.
La publication de cette liste de dossiers aidés constitue une première étape. Un second appel à projets a en effet été lancé le 7 juillet dernier. Doté de 30 millions d'euros, il a pour ambition "de faire émerger des modèles économiques du secteur de l'e-santé via des démonstrateurs à échelle représentative reposant sur un large partenariat". Parmi les 84 candidatures reçues, 34 projets ont déjà fait l'objet d'une présélection. La liste des lauréats sera annoncée dès ce mois de mars.