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Déchets - Professionnels et élus s'engagent à développer le recyclage du papier de bureau

Ce 6 février, une petite dizaine d'acteurs professionnels et de partenaires institutionnels, dont l'Assemblée des chambres françaises de commerce et d'industrie (ACFCI) et l'éco-organisme de la filière papier Ecofolio, ont ratifié, de manière volontaire, une convention d'engagement sur la collecte et le recyclage du papier de bureau. Signée sous l'égide du ministère de l'Ecologie et de l'Ademe, qui animeront conjointement un comité chargé du suivi de cette initiative, cette convention les engage à augmenter les volumes de papier à collecter en vue d'être recyclés. "Car sur 900.000 tonnes de déchets de papier de bureau produites chaque année en France, seules 400.000 tonnes sont aujourd'hui collectées pour recyclage", rapporte-t-on au ministère. L'objectif fixé est ambitieux : en augmentant de 50% les tonnages de papier collectés pour recyclage d'ici 2015, la barre des 600.000 tonnes serait atteinte, ce qui serait beaucoup plus confortable pour le secteur économique qui dépend directement de ce gisement, à savoir les entreprises de collecte et de récupération. Un secteur fortement dispersé et ancré localement, créateur d'emplois, mais qui revend le fruit de son travail aux industriels d'un secteur papetier beaucoup plus concentré d'un point de vue géographique, essentiellement dans l'Est, le Nord et les bassins normand et francilien.

Les élus parties prenantes du dispositif

Récupérer plus de papier de bureau va donc nécessiter des efforts. Il est notamment peu présent dans les bacs de collecte sélective des ménages et assimilés, "du fait de consignes de tri anciennes ne ciblant que les journaux, revues, magazines", ajoute-t-on au ministère. Parmi les nombreux autres obstacles, rencontrés tant en entreprise que dans les administrations publiques, il y a le manque de coordination des démarches et le syndrome de dilution des responsabilités : qui fait quoi ? où stocker le papier à collecter ? Il persiste aussi des craintes sur la confidentialité. Enfin, "les gisements visés étant souvent diffus et pas toujours très bien connus, beaucoup d'efforts sont à faire en termes de coordination, d'approche concertée et territoriale entre acteurs", poursuit-on au ministère. De fait, les élus sont parties prenantes du dispositif et l'Association des maires de France (AMF) a apposé sa signature à la convention. Concrètement, une "boîte à outils" composée d'informations juridiques et techniques sera mise à la disposition des signataires. Il est aussi prévu de créer un trophée qui distinguera une collectivité qui s'est plus particulièrement illustrée par ses actions en faveur de la collecte et du tri de ces papiers.