Foncier - Prix des terrains à bâtir : acheter plus petit pour payer moins cher
Acheter une surface plus petite pour compenser la hausse des prix : c'est le réflexe qu'ont adopté les acheteurs de terrains à bâtir en 2010, selon une étude publiée fin 2011 par le Commissariat général au développement durable (CGDD). En 2010, le mètre carré de terrain à bâtir s'est vendu en moyenne au prix de 59 euros, soit une hausse de 4,3% par rapport à 2009. Le prix moyen a varié de 41 euros/m2 en milieu rural à 238 euros/m2 dans l'agglomération parisienne, l'augmentation la plus importante étant enregistrée dans les zones rurales (+8,1%). En 2010, les régions où le terrain à bâtir se négociait en moyenne à plus de 100 euros/m2 étaient l'Ile-de-France (167 euros), Provence-Alpes-Côte d'Azur (114 euros), le Languedoc-Roussillon (107 euros) et l'Alsace (103 euros). Celles où il était le meilleur marché étaient le Limousin (18 euros), l'Auvergne (30 euros) et la Basse-Normandie (31 euros). En métropole, la part du terrain dans le coût total lié à l'acquisition d'une maison individuelle varie de 20% pour le Limousin à 46% pour l'Ile-de-France et 47% pour Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Si le prix au m2 a encore progressé en 2010, la superficie moyenne des terrains achetés a par contre baissé de 3,8%, passant de 1.141 m2 en 2009 à 1.098 m2. Au final, en conclut le CGDD, le prix total du terrain (prix au mètre carré multiplié par la surface) s'est donc stabilisé (+0,3%), à près de 65.000 euros en moyenne.
En moyenne, les superficies des maisons construites étaient de 131 m2 en 2010 et les prix ont atteint 136.000 euros, soit une évolution stable par rapport à 2009. "Globalement, l'investissement total moyen (terrain et maison) lié à l'acquisition d'une maison individuelle, lorsqu'il y a eu achat du terrain, est constant entre 2009 et 2010 (+0,4%), note l'étude du CGDD. Il représente en moyenne 194.000 euros en 2010". Comme les années précédentes, le terrain compte pour un tiers du coût total.
Forte hausse des permis de construire délivrés aux particuliers
Le nombre de permis de construire délivrés à des particuliers pour la construction d'une maison individuelle neuve (142.000 au total) a encore connu une forte hausse en 2010 (+30% par rapport à 2009). Près d'un dixième des ménages édifie sa maison sur un terrain acquis par succession ou donation, tous les autres procédant à un achat. Parmi les 128.900 terrains achetés, 92.700 l'ont été au cours de l'année 2010, soit près des trois quarts, les autres achats ayant eu lieu en 2009 ou auparavant. Près de 94% des ménages ayant reçu une autorisation de construire une maison individuelle en 2010 comptaient en faire leur résidence principale. 52% d'entre eux étaient locataires (hors HLM) et 21% propriétaires d'un logement. Lorsque leur projet n'était pas la construction de leur résidence principale, ces particuliers étaient à plus de 84% déjà propriétaires de leur logement.
L'étude du CGDD fournit aussi aussi des précisions sur le prix moyen des maisons selon le degré de finition, le mode de chauffage et le professionnel en charge de la construction. Ainsi le mode de chauffage le plus souvent retenu en 2010 était le "tout électrique" - 37 % des ménages faisant construire en étaient équipés. Venaient ensuite le chauffage par énergies renouvelables (bois, pompe à chaleur, solaire thermique) seules ou combinées entre elles, choisi par 22 % des particuliers (33% si on ajoute les cas où les énergies renouvelables étaient associées à un autre mode de chauffage). En 2010, 20% des maisons construites avaient un label énergétique (label BBC-Effinergie pour 60% d'entre elles).
Entre 2009 et 2010, le prix moyen au mètre carré des maisons était stable (respectivement 1.043 et 1.038 euros). Près de trois maisons sur cinq étaient construites par un constructeur de maisons individuelles. Le prix moyen par mètre carré et la surface (Shon) de la maison s'échelonnaient de 942 euros par mètre carré si le particulier prenait lui-même en charge la maîtrise d'oeuvre à 1.279 euros s'il s'agissait d'un architecte, la surface variant de 122 m2 dans le cas d'un constructeur de maisons individuelles à 155 m2 en cas de recours à un architecte.