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Développement durable - Première cartographie en ligne des corridors biologiques rhônalpins

Jean-Jack Queyranne, président du conseil régional Rhône-Alpes et André Vallini, président du conseil général de l'Isère, ont lancé le projet européen de restauration et de préservation des corridors biologiques, le 6 février dernier. Ce projet du Grésivaudan est le premier contrat de territoire corridors biologiques signé par la région. Il concerne la libre circulation de la faune et de la flore entre les massifs du Vercors, de la Chartreuse, de Belledonne et des Bauges. Désormais, les acteurs rhônalpins disposent d'un atlas composé de 62 cartes au 1/100000e représentant 160 corridors, 6.000 axes de déplacements de la faune et 330 connexions régionales. Cette cartographie s'appuie sur une base de données décrivant 650 points de conflits, 350 obstacles, 1.800 barrages et seuils, accompagnés de 450 commentaires. Un guide méthodologique pour la mise en œuvre de programmes opérationnels complète l'ensemble de ces données. "Nous sommes partis d'une difficulté à mettre en relation notre système d'information géographique avec la réalité du terrain", explique Hélène Blanchard, vice-présidente déléguée à l'environnement et à la prévention des risques de la région Rhône-Alpes. Pour y remédier, la région a organisé une centaine de réunions avec 97 structures partenaires sur tout son territoire : associations, Etat (Diren), collectivités locales, pêcheurs, etc. Car la région est très vaste et offre des réalités géographique et climatique très variées. Pour préserver la biodiversité, il faut permettre le déplacement des espèces pour qu'elles puissent se nourrir, se reproduire... Or, la destruction et le morcellement des habitats par les aménagements (routes, barrages, voies ferrées, zones industrielles...) rompent les liens existants entre les milieux. D'où le souci de développement d'interconnexions physiques et biologiques, appelées "corridors biologiques". Depuis 2006, la région s'est engagée d'une part au niveau stratégique avec la réalisation de cette cartographie des réseaux écologiques rhônalpins. Et, d'autre part, d'un point de vue opérationnel en finançant des projets locaux de préservation ou de recréation de corridors (contrats de territoire corridors biologiques). "Nous avons en quelque sorte lancé notre Grenelle local avant le Grenelle national de l'environnement", se réjouit la vice-présidente.  Débuté en mars 2007, le travail de cartographie a bénéficié d'un budget de 250.000 d'euros. "Ces données seront bientôt en ligne sur notre site pour mettre l'outil à la disposition de tous les acteurs. C'est normal que cela profite au public puisque le projet a été financé par de l'argent public", conclut l'élue régionale. Rhône-Alpes est une région reconnue au niveau européen pour son avance en matière de politique environnementale. Elle est d'ailleurs le chef de file du projet ECREINetwork qui soutien la démarche d'éco-innovation des PME par l'échange de bonnes pratiques entre Etats membres.

 

Luc Derriano / EVS