Transports - Ports de Paris finalise son schéma de services portuaires
Une centaine d'acteurs du transport fluvial ont assisté, le 15 octobre, à la restitution du schéma de services portuaires d'Ile-de-France à l'initiative de Ports de Paris. "C'est la déclinaison territoriale d'une stratégie portuaire", confie Antoine Berbain, directeur de l'aménagement de Ports de Paris. Ce schéma, conçu pour adapter l'offre de services portuaires aux évolutions à venir, et notamment aux besoins générés par les futurs chantiers du Grand Paris, est issu d'une série de groupes de travail associant entreprises, collectivités, établissements publics, associations environnementales et syndicats. La démarche, volontaire et non réglementaire, est donc nettement plus participative que pour les précédents schémas fournis par l'établissement. Une cinquantaine de ports sont concernés : un plan d'actions est décliné pour chacun d'eux. Tout ceux de la vallée de la Seine n'y sont pas : dans un second temps, la démarche sera poussée plus loin dans le cadre du groupement Haropa qui fédère les ports du Havre, de Rouen et depuis peu celui de Dieppe. Parmi les villes, communautés d'agglomération ou conseils généraux franciliens ayant contribué au schéma figure la ville de Gennevilliers, qui pointe un meilleur lien à faire entre la desserte en transport en commun de son port, le plus important d'Ile-de-France, et le développement de celui-ci. "L'accessibilité routière d'un port est un critère à mieux prendre en compte", a fait valoir lors de la concertation le conseil général du Val-de-Marne, qui milite pour un meilleur raccordement routier du port de Bonneuil. Pour beaucoup, intégrer l'activité portuaire dans les réflexions et outils d'urbanisme (PLU, Scot) reste un pas à franchir. La ville de Choisy-le-Roi aimerait voir plus d'actions émerger en matière d'aménagements publics tournés vers les piétons et loisirs. C'est en effet encore rare. "C'est un nouvel enjeu soulevé dans ce schéma. L'acceptabilité sociale des ports est essentielle. Il peut être possible d'y développer des pistes cyclables, de plus ouvrir ces espaces aux scolaires", motive Antoine Berbain. Renforcer la dimension "marketing" des ports, y promouvoir les opportunités d'emplois, s'inspirer des bonnes recettes appliquées aux ports de plaisance, y développer avec Voies navigables de France (VNF) le tourisme fluvial sont autant de pistes intéressant les élus. Autre enjeu, l'insertion des ports dans leur environnement urbain. Une collectivité regrette que son port, en brisant les cheminements possibles et en rendant délicate l'intégration paysagère, fige l'évolution urbaine du secteur où il est implanté. Faut-il dans ce cas relocaliser ? "Si les ports interrogent, c'est qu'ils intéressent, et c'est tant mieux", conclut-on chez Ports de Paris.