Archives

Retour à l'emploi - Pôle emploi fait légèrement mieux que les opérateurs privés

L’accompagnement personnalisé des agents de Pôle emploi est plus probant que celui des prestataires privés. C’est ce qui ressort d’une note de Pôle emploi et de la Dares (ministère du Travail) sur "le recours aux opérateurs privés de placement pour l’accompagnement des demandeurs d’emploi en difficulté d’insertion", publiée le 6 janvier. Le recours à des opérateurs privés pour assurer l’accompagnement personnalisé des demandeurs d’emploi en difficulté d’insertion avait été décidé en 2008 au début de la crise, alors que Pôle emploi se trouvait submergé par l’afflux de chômeurs.
Entre septembre 2009 et juin 2011, 180.000 chômeurs ont ainsi été orientés vers le privé dans le cadre d’un dispositif baptisé Trajectoire emploi (TRA) et 45.000 vers le dispositif concurrent Cap vers l’entreprise (CVE) assuré directement par l’opérateur public. Huit mois après leur entrée dans le dispositif, 43% des chômeurs suivis par Pôle emploi avaient un travail, contre 38% dans le privé. Ce sont les opérateurs de grande taille, opérant dans plusieurs régions, qui ont les résultats les plus proches de ceux de Pôle emploi : 41% de retour à l’emploi, contre 36% chez les opérateurs locaux. A l’inverse, 50% des chômeurs suivis par le privé sont toujours sans emploi après huit mois, contre 46% pour le public. Pour le reste, il s’agit de personnes ayant repris leurs études, entamé une formation ou créé leur propre entreprise.
Quoi qu’il en soit, même pour ceux ayant remis le pied à l’étrier, la situation reste fragile. La note montre que les chômeurs accompagnés par Pôle emploi se reclassent plus durablement, mais dans un cas comme dans l’autre, les emplois stables constituent une petite minorité : 28% du total des personnes suivies par l’opérateur public sont en CDI et CDD de plus de six mois, contre 23% pour le privé. Mais les moins bons résultats des opérateurs privés sont à nuancer sur deux points : tout d’abord l’écart entre public et privé se resserre au fil du temps et traduit peut-être un temps d’adaptation. Par ailleurs, les chômeurs suivis par les prestataires privés ont un niveau de formation généralement inférieur : 47% des bénéficiaires du TRA ont un niveau inférieur au bac contre 36% chez Pôle emploi.