Emploi - Pôle emploi devra renforcer son ancrage territorial
Le ministre de l'Emploi, Xavier Bertrand, a présenté mercredi 25 janvier en Conseil des ministres la nouvelle feuille de route de Pôle emploi. L'opérateur renforcera son ancrage territorial "en donnant plus de marges de manoeuvre aux échelons locaux pour leur permettre de mieux s'adapter aux besoins de leurs bassins d'emploi, par exemple en mobilisant plus rapidement les formations", indique le compte rendu du Conseil des ministres. Dans le détail, cette nouvelle convention tripartite signée le 12 janvier entre l'Etat, l'Unédic et Pôle emploi précise que l'échelon régional est chargé d'élaborer un diagnostic et une stratégie régionaux "partagés d'une part avec les échelons territoriaux et locaux de Pôle emploi, et d'autre part avec l'Etat dans le cadre des conventions régionales". Les diagnostics identifient "les enjeux d'emploi, de formation et de recrutement ainsi que les ressources, aides et leviers d'intervention susceptibles de compléter l'offre de services de Pôle emploi, proposés notamment par les collectivités territoriales".
Quant aux stratégies, elles devront notamment contribuer à mettre en oeuvre le service public de l'orientation créé par la loi du 24 novembre 2009 et proposer une offre sectorielle de formation en partenariat avec les conseils régionaux et les Opca.
La feuille de route élaborée avec les partenaires sociaux prévoit par ailleurs un meilleur service aux entreprises et un accompagnement des demandeurs d'emploi plus efficace et personnalisé. 2.000 équivalents temps pleins seront déployés sur trois ans pour assurer cet accompagnement. "Ils compléteront le renfort, décidé par le président de la République, de 1.000 agents en contrat à durée déterminée", précise le communiqué du Conseil des ministres. Ces 1.000 agents seront recrutés "dès février".
La feuille de route sera "mise en oeuvre rapidement". Mais elle intervient dans un climat de tension chez les conseillers de Pôle emploi, qui font face depuis des mois à un afflux de chômeurs avec des "portefeuilles" allant de 250 et 500 personnes, selon l'AFP.