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PLF 2023 : un budget tourné vers "le plein emploi"

Avec une enveloppe de 20,7 milliards d’euros inscrite au projet de loi de finances pour 2023 pour la mission "Travail et emploi", le gouvernement dépasse les montants investis cette année, notamment pour développer l’apprentissage.

"Protéger les Français et aller vers le plein emploi" : la présentation du projet de loi de finances pour l’année prochaine (PLF 2023), dévoilé lundi 26 septembre, met en avant l’enveloppe importante consacrée à la mission "Travail et emploi", qui progresse de 6,7 milliards d’euros par rapport à 2022. En réalité, l’effort supplémentaire du gouvernement atteint un milliard d’euros à champ constant, c’est-à-dire en le comparant avec les dépenses effectivement affectées au champ de l’emploi mais qui provenaient, l’an dernier, du plan de relance.

Le gouvernement intègre ainsi dans le PLF 2023 3,5 milliards d’euros pour l’aide à l’embauche d’alternants, contre 3,3 milliards d’euros 2022. Un montant qui peut être amené à évoluer en fonction de la dynamique de l’apprentissage, indique-t-on dans l’entourage du ministère du Travail, et dont la distribution pourra varier selon le recalibrage des aides aux employeurs qui fera l’objet de concertations avec les partenaires sociaux.

Le PLF 2023 acte par ailleurs un nouveau "soutien exceptionnel" de 2 milliards d’euros à France compétences, en déficit chronique en raison de la hausse du nombre d’apprentis et du recours au CPF (Mon compte formation) par les actifs.

Publics éloignés de l'emploi

Visant à financer la formation des demandeurs d’emploi, le plan d’investissement dans les compétences est doté de 2,5 milliards d’euros, dont 900 millions d’euros en faveur de son volet régional, qui est reconduit en 2023. Le plan de réduction des tensions de recrutement est prolongé pour soutenir l’orientation et la formation des demandeurs d’emploi de longue durée, tandis que Pôle emploi voit maintenu son renfort d’effectifs intervenu en 2022. "Le budget 2023 permettra également de démarrer des actions visant à accompagner la préfiguration de France Travail et des expérimentations en faveur de l’insertion des allocataires du revenu de solidarité active (RSA)", peut-on également lire dans le dossier de presse.

Plus de 900 millions d’euros pour le contrat d’engagement jeune

Dans le volet "inclusion" des publics les plus fragiles, 1,7 milliard d’euros sera consacré aux aides au poste dans les secteurs de l’insertion par l’activité économique (IAE) et des entreprises adaptées (EA) "notamment pour tirer les conséquences de la hausse du Smic". S’y ajoute une progression des crédits en faveur de la formation des demandeurs d’emploi en contrat d’insertion, via l’augmentation de l’enveloppe "PIC IAE", qui passera de 80 à 100 millions d’euros. Une demande forte du secteur de l’insertion.

Du côté de l’accompagnement des jeunes, le projet de loi de finances assure aussi "le passage en année pleine du contrat d’engagement jeune (CEJ), avec plus de 900 millions d’euros de crédits dédiés au financement de l’allocation versée aux bénéficiaires du dispositif", soit 100 millions d’euros supplémentaires.