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Enseignement supérieur - Plan Campus : réactions de la ville de Paris et du conseil régional après la publication du rapport Larrouturou

"Pour être véritablement utile, le rapport de Bernard Larrouturou doit être le point de départ d'une véritable concertation entre l'Etat, les collectivités locales et les universités elles-mêmes aussi bien sur l'immobilier universitaire que sur la vie étudiante", estime la ville de Paris dans un communiqué du 22 février en réaction à la publication du rapport de Bernard Larrouturou intitulé "Pour rénover l'enseignement supérieur parisien". Chargé par Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, d'une mission sur l'évolution des établissements universitaires parisiens, le 6 janvier 2009, Bernard Larrouturou expose dans ce rapport final (le premier a été remis le 5 octobre 2009), ses préconisations pour "construire des universités confédérales qui seront placées pour être classées parmi les premiers pôles universitaires européens". Quatre priorités sous-tendent son étude : "repenser la vie étudiante, l'intégrer davantage dans la cité et en améliorer les conditions matérielles ; rénover le paysage universitaire de Paris en redonnant aux établissements et aux pôles universitaires une identité territoriale reposant sur des implantations immobilières cohérentes ; faire de Paris la métropole universitaire la plus attractive du monde ; refonder les relations et les modes de travail des acteurs – Etat, collectivités territoriales, établissements – pour créer les conditions de la responsabilisation et de l'engagement indispensables à la réussite de la rénovation de l'enseignement supérieur parisien". Sur ce dernier point, la ville de Paris fait savoir que son maire "demande instamment au gouvernement de mettre en œuvre la méthode préconisée par le rapport lui-même, à savoir de ne rien décider sans avoir préalablement débattu avec les partenaires concernés". Elle se dit également inquiète sur la question des financements qu'elle juge insuffisamment identifiés. Même position au conseil régional d'Ile-de-France, où le président Jean-Paul Huchon a déclaré également le 22 février, "la ministre exige des collectivités un cofinancement sur la base d'engagements financiers de l'Etat particulièrement flous et annoncés dès l'automne avant même la fin de la mission Larrouturou. Les 700 millions d'euros de dotations en capital, soit moins de 20 millions d'euros par an pour les universités parisiennes, apparaissent toujours très insuffisants au regard des investissements à réaliser".


Catherine Ficat