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Développement durable - Objectif "Zéro exclusion, carbone, pauvreté" : collaborer pour avancer

A moins de trois mois de l'ouverture de la Conférence de Paris sur le climat - COP 21 -, François Hollande est venu saluer, le 8 septembre 2015, l'"engagement" des quelque 8.000 personnes réunies au forum mondial Convergences autour du slogan "Zéro exclusion, zéro carbone, zéro pauvreté". Pour la huitième année, des acteurs de tous horizons – publics et privés, locaux et nationaux, associations de solidarité et humanitaires – et issus de différents pays ont échangé pendant trois jours autour des thématiques des "Objectifs du millénaire pour le développement".
Pour l'après-2015, dont la feuille de route sera arrêtée du 21 au 23 septembre au sommet des Nations unies à New York, "c'est un agenda exceptionnel qui peut être adopté", selon le président de la République, suite à la "participation de l'ensemble des organisations, des collectivités, des gouvernements" à l'élaboration des nouveaux objectifs de développement durable.

Climat, solidarité internationale… les collectivités sont aussi attendues

Sur l'accueil des réfugiés (voir ci-contre nos articles des 8 et 9 septembre 2015), comme sur l'action humanitaire extérieure et enfin sur la lutte contre le réchauffement climatique, François Hollande a dit "compter sur le soutien" des collectivités. Ainsi Annick Girardin, secrétaire d'Etat au Développement, "tiendra prochainement le conseil national pour le développement et la solidarité internationale" et son pendant local, la commission nationale de la coopération décentralisée, a annoncé le président. Sur le climat, François Hollande a souligné que, sur le portail Nazca [the Non-State Actor Zone for Climate Action] des Nations unies, "400 villes, 680 entreprises, 85 régions, 200 investisseurs [avaient] déjà publié leurs engagements volontaires pour réduire les émissions et financer les actions d'adaptation".

Dans l'ESS, 600.000 à 800.000 nouveaux emplois attendus d'ici 2020

Sur la lutte contre l'exclusion et la pauvreté et, notamment, la lutte contre le chômage, une conférence tenue le 8 septembre dans le cadre du forum a été l'occasion de valoriser la contribution des territoires dans la recherche de solutions en France. Et c'est du côté de l'économie sociale et solidaire (ESS) que l'on place tous les espoirs. Dans un communiqué du 31 juillet 2015 de Martine Pinville à l'occasion du premier anniversaire de la loi, la secrétaire d'Etat en charge de l'ESS estime que plus de 600.000 emplois sont à pourvoir dans le secteur d'ici 2020. Directrice des investissements et du développement local de la Caisse des Dépôts, Gabrielle Gauthey avance même une fourchette de 600.000 à 800.000 emplois.
"Le mouvement associatif a créé encore de l'emploi ces deux dernières années, mais en 2015 et 2016 il est durement touché", a toutefois relativisé Claude Alphandéry, président du Labo de l'ESS. En revanche, du côté des coopératives, les perspectives sont bonnes (voir ci-contre notre article du 8 juin 2015).

Des nouveaux partenariats pour expérimenter davantage

Pour contribuer à cette dynamique, la Caisse des Dépôts se prépare à tester de nouveaux outils de financement de l'innovation, tels que les titres à impact social ou encore social impact bonds (SIB). Pratiqué aujourd'hui essentiellement dans des pays anglo-saxons, le SIB permet à une collectivité publique, en lien avec un opérateur associatif et un investisseur philanthropique, d'expérimenter un nouveau projet sans prendre en charge le risque financier. En Belgique, un SIB est actuellement mis en œuvre pour la première fois autour de l'expérimentation de "Duo for a job", un mécanisme de coaching intergénérationnel et interculturel destiné à faciliter l'insertion professionnelle des jeunes primo-arrivants.
En France, les projets qui pourraient faire l'objet d'une expérimentation sur le thème de l'accès à l'emploi ne manquent pas. Avec le projet "Territoires zéro chômeur de longue durée" (voir ci-contre nos articles des 29 avril et 12 juin 2015), ATD Quart Monde défend la création d'"entreprises à but d'emploi" et invente ainsi le CDI aidé. Lors d'un colloque le 15 septembre prochain à l'Assemblée nationale, l'association présentera les avancées du projet – expérimenté actuellement sur cinq territoires – et tentera de mettre sa proposition de loi, portée par Laurent Grandguillaume (PS, Côte-d'Or), à l'agenda des députés.

 

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