Travail social - Nouveau diplôme d'assistant de service social : le ministère calme le jeu
Le diplôme d'Etat d'assistant de service social (DEASS), réformé par un arrêté du 29 juin 2004, ouvre l'accès aux postes de travailleurs sociaux, dont les premiers employeurs sont désormais les collectivités territoriales. Les premières épreuves de ce diplôme nouvelle formule, organisées au mois de juin 2007 à l'issue des trois années d'étude, ont pourtant suscité un tollé généralisé. Elles font en effet apparaître un net recul des résultats, avec un taux moyen de réussite de 75% et, surtout, de très fortes disparités régionales. Il semble que certains jurys ont apprécié de façon très différente les possibilités de rattrapage des étudiants ayant obtenu une note sous la moyenne dans un seul des domaines de compétence (DC). Cette situation a entraîné une mobilisation des candidats, relayée par l'Association nationale des assistants de service social (Anas). Sans contester le principe de la réforme du DEASS, rendue indispensable notamment par la mise en place de la validation des acquis de l'expérience (VAE), l'association demandait une révision des modalités du concours 2007.
Après avoir reçu les représentants de l'Anas et des étudiants, le ministère a choisi de calmer le jeu. Dans un communiqué, la direction générale de l'action sociale (DGAS), tout en soulignant que le nouveau diplôme "ancre clairement la profession dans une vision stratégique du travail social", reconnaît que la réforme "impose une mise en mouvement des différents acteurs chargés de la mettre en oeuvre". Aussi, "compte tenu des circonstances particulières propres à cette première promotion, le ministère vient de décider d'engager une session exceptionnelle en fin d'année". Organisée en novembre et décembre 2007, celle-ci sera ouverte à tous les candidats qui se sont présentés en juin et sera organisée selon les mêmes principes. En revanche, en cas de nouvel échec, elle ne comptera pas comme une seconde présentation, laissant ainsi intacte, pour les candidats concernés, la possibilité de se représenter à une nouvelle session dans le calendrier normal. Sans évoquer ouvertement l'hypothèse d'une modification de l'arrêté de 2004, le communiqué de la DGAS indique toutefois qu'un bilan sera engagé avec les Drass centres d'examen "pour confirmer les éléments d'un cadre partagé".
Jean-Noël Escudié / PCA