Formation - Nicolas Sarkozy défend les chiffres du chômage sur fond de réforme de la formation professionnelle
Lors d'une visite au centre de formation et d'apprentissage de Vesoul (Haute-Saône), jeudi 6 mars, le chef de l'Etat a salué la "très bonne nouvelle" du taux de chômage tombé à 7,5% fin 2007, selon les statistiques de l'Insee. Venu défendre le projet de réforme de la formation professionnelle de Christine Lagarde, Nicolas Sarkozy a également promis de "revaloriser fortement l'apprentissage", seul capable, selon lui, de garantir un emploi à ceux qui en font le choix. Il a par ailleurs jugé nécessaire de revoir les conditions de collecte et de distribution de la taxe d'apprentissage, dénonçant un trop grand nombre d'organismes collecteurs et des déperditions.
Participant à ses côtés à une table ronde sur le thème de l'apprentissage et de la formation professionnelle, la présidente socialiste du conseil régional de Franche-Comté, Marie-Guite Dufay a regretté, par voie de communiqué, que "cette initiative ait lieu à deux jours des élections municipales et cantonales, ce qui enlève toute sérénité à un débat pourtant essentiel pour l'avenir de ses habitants". L'élue a tenu à défendre le rôle des régions dans ce domaine, un rôle qui pourrait être remis en cause dans le projet de réforme. "Grâce à leurs connaissances précises des besoins qui s'expriment", les régions "ont un rôle incontournable", insiste le communiqué du conseil régional. "L'Etat les ignore cependant de manière croissante. La loi sur l'emploi a été adoptée sans que les régions soient associées aux réflexions. Plus récemment, le préfet du Jura évoquait le besoin de formation, qui s'exprimera naturellement pour les salariés de Smoby, sans un mot pour la région", regrette-t-il. Par ailleurs, le conseil régional dénonce le désengagement financier de l'Etat, "alors que le nombre d'apprentis augmente dans toute les régions suite aux recommandations de la loi de cohésion sociale de 2005" et "que les compétences en matière de formation ont été étendues aux formations sanitaires et sociales". Le conseil régional plaide pour que le programme régional de développement des formations professionnelles et le schéma prévisionnel des formations soient rendus prescriptibles.
M.T.