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Antennes-relais - Négociations houleuses autour du renouvellement de la charte parisienne de la téléphonie mobile

La ville de Paris vient de rompre ses négociations avec la Fédération française des télécoms, qui représente les quatre opérateurs nationaux, à propos du renouvellement de la charte de la téléphonie mobile qui liait les opérateurs et la mairie depuis 2003. A l'époque, des engagements sur des seuils minimums d'exposition aux ondes électromagnétiques de téléphonie mobile avaient été pris (2 v/m - volt/mètre) et une commission de concertation de la téléphonie mobile (CCTM) assurait, depuis, le dialogue entre les acteurs. En 2011, de nouvelles négociations se sont engagées, sur la base d'un vœu présenté par le groupe Europe Ecologie Les Verts (EELV) et adopté par le Conseil de Paris, le 12 juillet dernier. Il recommandait notamment l'abaissement du seuil maximum de précaution à 0,6 v/m. A l'issue d'une réunion tenue le 13 octobre dernier, la rupture est annoncée. Dans son communiqué, la mairie fait part "d'exigences inacceptables" formulées par les opérateurs : "retour à l'augmentation du seuil à 10 voire 15 v/m, reconnaissance du seul caractère consultatif des décisions de la CCTM, retrait des opérations d'intégration paysagère des antennes existantes ou encore non communication de la date d'activation des antennes, renvoyant ainsi la charte parisienne à un simple résumé de la règlementation nationale existante". La Fédération française des télécoms (FFT), de son côté se dit "surprise" et appelle à la reprise du dialogue. Elle reconnaît avoir fait des propositions mais dans l'esprit des travaux "équilibrés" du Comité opérationnel (Comop), présidé par le député de l'Isère, François Brottes. Elle souhaite notamment que les améliorations de la charte puissent porter plutôt sur "le traitement des points dits atypiques, tout en mettant à disposition les possibilités offertes par la boîte à outils élaborée dans le cadre du Comop pour favoriser l'information du public".