Logement - Mise aux normes des ascenseurs : toujours des hauts et des bas !
En mai dernier, Cécile Duflot créait la surprise en instaurant un moratoire sur certains aspects de la mise aux normes des ascenseurs - dont le fameux dispositif de précision d'arrêt de la cabine -, un feuilleton interminable mené à grands coups de reports d'échéances et de prises de bec entre copropriétaires et ascensoristes (voir notre article ci-contre du 13 mai 2013). La ministre du Logement évoquait alors - dans la ligne présidentielle - la nécessité d'un "choc de simplification" et mettait en cause l'avalanche de normes. Les ascensoristes avaient alors accusé le coup, tandis que les copropriétaires saluaient "une victoire encore plus importante que prévu".
Reçue par Cécile Duflot le 7 février, la Fédération des ascenseurs revient aujourd'hui à la charge pour réclamer la fin du moratoire, ce qui suppose la prise d'un décret. Ils alertent aussi les copropriétaires "sur l'urgence d'agir pour engager les opérations de la deuxième échéance de travaux de mise en sécurité" alors que la fin du sursis d'un an (à ne pas confondre avec le moratoire) accordé par Cécile Duflot est fixée à juillet 2014.
Le principal argument invoqué vise la sécurité : selon les ascensoristes, l'absence de précision d'arrêt serait la cause principale (40%) des accidents et ferait environ mille victimes par an, pour l'essentiel des personnes âgées. Mais les ascensoristes mettent aussi en avant un argument plus terre-à-terre. Le sursis et le moratoire auraient en effet réduit de 30% les demandes de travaux de mise en conformité, au risque de fragiliser les PME du secteur et d'engendrer des conséquences négatives pour l'emploi...