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Insertion - Michel Sapin : 40.000 emplois aidés supplémentaires immédiatement

Le ministre du Travail, Michel Sapin, a annoncé une rallonge de 40.000 emplois aidés pour 2012, après l'effort de 80.000 contrats subventionnés de plus décidé en juin.

"En plus des 80.000 emplois aidés que j'avais autorisés juste avant l'été, il va y en avoir 40.000 supplémentaires en cette fin d'année", a fait savoir Michel Sapin ce jeudi 18 octobre sur France inter.
Le précédent gouvernement avait financé 390.000 emplois pour 2012 (dont 340.000 pour le secteur non marchand) mais une grande partie du budget a été consommé avant la présidentielle : "Ils ont été utilisés de manière incroyable par le précédent gouvernement [...] pour la quasi-totalité d'entre eux dans la première moitié de l'année et pour une très courte durée", a déclaré le ministre du Travail. Alors que les économistes prédisent une poursuite de la montée du chômage, "il n'y a pas suffisamment" de contrats aidés, estime-t-il, notamment pour les chômeurs de très longue durée.
La rallonge permettra "le maintien du rythme actuel de mobilisation" et concernera uniquement le secteur non marchand (associations, collectivités territoriales ou entreprises publiques), souligne dans un communiqué le ministère. Au total, "ce seront 440.000 contrats aidés non marchands qui seront mobilisés en 2012, et environ 500.000 en incluant les contrats aidés dans le secteur marchand", selon le ministère.
Harmonisés depuis 2009 sous le nom de contrats uniques d'insertion (CUI), les contrats aidés, destinés prioritairement aux personnes en grande difficulté sur le marché du travail (chômeurs de longue durée, bénéficiaires de minima sociaux), se déclinent dans le secteur marchand en CUI-CIE (contrats initiative emploi) et dans le secteur non marchand en CUI-CAE (contrats d'accompagnement dans l'emploi). A ces contrats aidés s'ajouteront bientôt, on le sait, les emplois d'avenir, également subventionnés par l'Etat mais à destination spécifiquement des jeunes. Michel Sapin a ouvert la porte à plus de 100.000 emplois d'avenir en 2013, ajoutant : "S'il y a encore plus [d'employeurs] qui veulent faire cet effort d'accueillir des jeunes [...], tant mieux, il n'y a pas de limite budgétaire en faveur de cette politique en faveur des jeunes qui sont sans emploi et sans formation."