Métropole de Lyon : des agents testent la semaine de quatre jours

Annoncée au printemps dernier, l'expérimentation de la semaine de quatre jours débute à la métropole de Lyon. Cette dernière entend ainsi renforcer son attractivité en tant qu'employeur.

"Il s'agit de la plus grande expérimentation à l'échelle d'une collectivité en France", souligne sur X (ex-Twitter) Bruno Bernard, président (EELV) de la métropole de Lyon. "Nous allons adapter les plannings pour que chaque agent gagne en qualité de vie tout en préservant un service au public optimal pour nos habitants", déclarait au mois de mai Zémorda Khelifi, vice-présidente déléguée aux ressources humaines. Différents scénarios sont proposés aux agents qui le souhaitent : deux prévoient une semaine de travail de quatre jours ; un autre repose sur une alternance de semaines de quatre et cinq jours ; enfin, une formule permet de travailler quatre jours et demi par semaine. La durée de travail quotidienne et le nombre de jours de RTT seront adaptés. Mais, au total, tous les agents auront la même durée de travail sur l'année (1.607 heures).

Le but est d'offrir aux agents un meilleur équilibre entre leur activité professionnelle et leur vie personnelle. Ceux qui ont des enfants bénéficient ainsi d'une "souplesse" pour leur "organisation familiale", souligne la métropole. Qui promeut aussi une mesure "favorable à l'égalité entre les femmes et les hommes". Avec la nouvelle organisation, plus de 900 femmes qui travaillaient jusque-là à 80% auront, en effet, la possibilité de passer à temps plein sur quatre jours et, ainsi, de percevoir l'intégralité de leur salaire.

À l'exception des agents soumis à des régimes horaires particuliers (par exemple les agents de la collecte ou de l’eau), "toutes les grandes typologies de métiers et tous les niveaux hiérarchiques" testeront la semaine de quatre jours. Soit, à terme, quelque 5.500 agents – sur un effectif total de 9.600 agents.

"L'allongement de l'horaire journalier augmentera-t-il la fatigabilité dans l'emploi ?", s'interrogeait l'Unsa en juin. Le premier syndicat de la métropole de Lyon s'inquiétait également pour "les jeunes parents ou aidants familiaux, qui jusqu'à maintenant étaient à temps partiel" : "Garderont-ils le même jour non travaillé ?" "C'est une bonne mesure, mais il faut qu'on soit bien sur la base du volontariat (...) et il faut une clause de revoyure", estimait un mois plus tôt Franck Garayt, président du syndicat CFTC de la métropole de Lyon. En outre, "il manque entre 10 et 20% d'effectifs sur le terrain et le vrai sujet c'est le pouvoir d'achat", déclarait-il à Lyon capitale.

La métropole dressera un "premier bilan" après six mois d'expérimentation.

 

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