Près d'un agent territorial sur quatre travaille à temps partiel
En 2022, 23% des agents territoriaux travaillaient à temps partiel, selon une étude de la direction générale de l'administration et de la fonction publique (DGAFP).
En 2022, le temps partiel était davantage développé dans la fonction publique territoriale (23%) que dans les autres versants (14% à l'État et 19% dans les hôpitaux), selon cette étude de la DGAFP, réalisée à partir des résultats de l'enquête Emploi de l'Insee, qui vient d'être publiée. Le phénomène concernait particulièrement les agents territoriaux employés sous contrat (CDD et CDI), puisque 36% d'entre eux n'occupaient pas un emploi à temps complet. Les agents territoriaux qui avaient le statut de fonctionnaires étaient quant à eux 17% à travailler à temps partiel. Entre les contractuels et les fonctionnaires, l'écart lié au recours au temps partiel atteignait donc 19 points. La différence était beaucoup plus faible dans les autres versants (14 points à l'État et seulement 3 points dans la fonction publique hospitalière).
Dans l'ensemble de la fonction publique, 23% des femmes travaillaient l'an dernier à temps partiel, soit une proportion un peu plus faible que dans le secteur privé (27%). Comme dans le privé, les femmes étaient nettement plus nombreuses que les hommes à se trouver dans cette situation (8% des agents de sexe masculin étaient à temps partiel).
En 2022, les professions et catégories socioprofessionnelles de la fonction publique les plus féminisées (employés et professions intermédiaires) étaient celles où les agents travaillaient le plus fréquemment à temps partiel, particulièrement chez les contractuels. Les cadres et professions intellectuelles supérieures étaient plus faiblement concernés par le temps partiel. De même que les ouvriers – ce qui peut s’expliquer par la faible proportion de femmes dans ce corps de métier.
Les motivations du recours au temps partiel diffèrent assez nettement selon les versants. Dans la fonction publique territoriale, la raison principale est de "ne pas avoir trouvé d’emploi à temps complet" (35%). L'argument n'est cité qu'en troisième position par les agents de l'État et des hôpitaux. Le second motif avancé par les agents territoriaux, le souhait de "s'occuper de ses enfants ou d'un proche" (26%), est placé en tête dans les réponses de leurs collègues des autres versants. La volonté "de disposer de temps libre" est mise en avant en troisième lieu par les territoriaux (seconde position dans les réponses des autres agents).
Un tiers des employés et 40% des ouvriers à temps partiel l'étaient faute d’avoir trouvé un emploi à temps complet. Seulement 17% des professions intermédiaires et 10% des cadres et professions intellectuelles supérieures partageaient cette situation.