Maisons départementales des personnes handicapées : Charlotte Parmentier-Lecocq entame un "tour de France des solutions"

La ministre en charge du Handicap se rendra dans 12 départements pour se mettre à l’écoute des personnes et des agents des MDPH, recenser des points de blocage dans les parcours et des lourdeurs administratives. Un travail sera mené en lien avec les départements au niveau national pour aboutir à des simplifications. 

"Les MDPH fêtent leurs 20 ans. Objectif : simplifier les démarches, accélérer les délais et améliorer l’accompagnement des personnes en situation de handicap." La ministre chargée de l’Autonomie et du Handicap Charlotte Parmentier-Lecocq se rendait ce 20 mars 2025 en Seine-Maritime, première des 12 étapes de son "tour de France des solutions" visant à "coconstruire des solutions pour simplifier les démarches administratives" des personnes en situation de handicap. 

Les étapes suivantes seront : la Meurthe-et-Moselle, la Guadeloupe, la Martinique, les Hauts-de-Seine, les Alpes-Maritimes, les Landes, la Côte d’Or, l’Yonne, le Nord, la Haute-Garonne, l’Ille-et-Vilaine et la Corse. Charlotte Parmentier-Lecocq échangera avec des agents des MDPH, des personnes accompagnées, des aidants. 

Selon l’entourage de la ministre, l’objectif de la démarche est de "retrouver la vocation initiale" des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), l’accueil, l’écoute et l’accompagnement des personnes – vocation qui aurait été "perdue" au seul profit du traitement des dossiers et de la "bureaucratie". Il y a également un enjeu d’"harmonisation des pratiques par le haut", notamment sur les délais de traitement (entre deux mois et onze mois selon les MDPH). 

En fonction des problématiques qui remonteront, il s’agira dans la mesure du possible d’"apporter des réponses au fil de l’eau", précise encore le cabinet de la ministre. Les solutions porteront principalement sur des points de réglementation et des clarifications nationales. Principal levier identifié : l’allègement des procédures et des points de contrôle - mise en place des "droits à vie", renouvèlements simplifiés, formulaires plus courts, etc. Déjà utilisés par certaines MDPH comme celle des Landes, des outils d’intelligence artificielle pourraient être déployés pour "vérifier la complétude du dossier et la véracité des éléments fournis", selon le cabinet de la ministre, qui assure que le gain de temps sur l’étude d’un dossier serait de 30%.   

La ministre lancera la semaine prochaine une "task force nationale MDPH et facilitation des parcours", qui réunira le ministère, Départements de France, l’Andass (Association nationale des directeurs de l’action sociale et de la santé), l’Association des directeurs de MDPH et la CNSA. Ces acteurs devront se mettre d’accord sur les points de simplification. 

Parallèlement, au moins 10 MDPH expérimenteront prochainement, avec un soutien de 3 millions d’euros de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), la mise en place de "rendez-vous spécifiques pour les primo-demandeurs" qui seraient généralisés en 2026. 

 

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