En bref - L'Udes demande la désignation d'un secrétaire d'Etat à l'ESS après les législatives
L'Union des employeurs de l'économie sociale et solidaire (Udes) plaide pour la mise en place d'un secrétariat d'Etat à l'ESS après le second tour des élections législatives. Dans un communiqué du 13 juin, l'Udes "prend acte" du rattachement de l'ESS au ministère de la Transition écologique et solidaire et insiste sur "l’impérieuse nécessité de conserver un lien fort avec Bercy, et notamment avec la direction du Trésor, dans le cadre des questions liées au financement et à la fiscalité des entreprises".
Comme d'autres acteurs, l'Udes avait "longtemps plaidé pour que l’ESS soit rattachée au ministère de l’Economie et des Finances". Ce qui avait été fait en 2012, avec la nomination de Benoît Hamon comme ministre délégué à l'ESS et à la Consommation auprès du ministre de l'Economie. Après le vote de la loi de 2014, l'ESS avait été portée successivement par Carole Delga et Martine Pinville, deux secrétaires d'Etat aux attributions plus larges - commerce, artisanat, consommation et ESS. Afin d'ancrer davantage le pilotage de l'ESS à Bercy, une déléguée interministérielle à l'ESS - Odile Kirchner, toujours en poste actuellement - avait pris ses fonctions début 2016 au sein de la direction générale du Trésor.
Pour l'Udes, il importe de "préserver et [de] renforcer les moyens" de cette délégation. Et, plus globalement, de "donner une place forte à l'ESS avec une traduction visible et efficiente au sein du gouvernement", selon les termes d'Hugues Vidor, président de l'Union. Un "interlocuteur unique au sein de l’organigramme gouvernemental" serait indispensable pour poursuivre la dynamique engagée en faveur du développement de l'ESS, alors même que "les différentes composantes de l’ESS (associations, mutuelles, coopératives, fondations) sont aujourd’hui dispersées au sein de plusieurs ministères (Santé, Education, Cohésion des territoires…)".