Education - Luc Chatel souhaite développer le sport à l'école et modifier les rythmes scolaires
Luc Chatel, accompagné de Rama Yade, secrétaire d'Etat chargée des sports, a présenté le 25 mai 2010 au Comité national olympique et sportif français (CNOSF) ses réflexions autour du développement du sport scolaire et sur l'organisation d'un nouveau rythme scolaire. Selon le ministre, le sport scolaire est en expansion : + 10 % en 5 ans. Ainsi, "800.000 écoliers, plus d'un million de collégiens et de lycéens sont membres des associations scolaires (UNSS, USEP)". Ces chiffres ne représentent, néanmoins, que 20% des élèves du second degré (25% en collège). Le ministre de l'Education nationale souhaite "multiplier par 2 en 3 ans le nombre des collégiens, passant ainsi de 1 élève sur 4 à 1 élève sur 2 adhérant à une association sportive scolaire". Luc Chatel a présenté quelques mesures pour atteindre cet objectif : inscription des associations sportives dans le projet annuel des établissements et des écoles ; développement des associations sportives en réseau Ambition Réussite et en réseau de réussite scolaire ; augmentation de la proportion de filles par l'introduction de sports nouveaux ; renforcement des activités accessibles aux élèves handicapés…
Le ministre, a également annoncé une expérimentation, dès la rentrée de septembre, dans une centaine établissements : "cours le matin, sport l'après-midi", à partir de l'exemple du lycée Jean-Vilar de Meaux : "Une nouvelle organisation du temps scolaire fondée sur un nouvel équilibre, cours le matin, sports et culture l'après-midi", a-t-il résumé. Lancée au mois de novembre dernier à titre pilote dans ce lycée de 890 élèves, l'expérimentation concerne pour l'instant les 26 élèves d'une classe de seconde. Ces lycéens ont cours de 8h30 à 13h30, puis découvrent entre 14h et 16h30 (voire 17h30 pour certains), le tir sportif, la voile, le VTT ou la lutte, "sans évaluation, ni volonté de développer une pratique de haut niveau", a expliqué le proviseur à l'agence AEF. L'expérimentation, sur la base du volontariat, concernera au moins un collège et un lycée par académie. Elle sera évaluée afin d'en observer les bénéfices au profit d'une meilleure réussite des élèves.
"Cette expérimentation, fondée sur une reconsidération des rythmes scolaires, m'amène tout naturellement à évoquer un projet que je mettrai bientôt en place et qui me tient particulièrement à coeur : la conférence nationale sur les rythmes scolaires", a poursuivi le ministre. Il a ainsi confirmé l'installation, "dans le courant du mois de juin", d'une conférence nationale sur le sujet, "afin de l'aborder dans sa globalité et d'envisager tout le champ des possibilités" (lire nos articles ci-codntre). Cette conférence s'échelonnera sur plusieurs mois. "Son seul objectif sera de trouver des solutions pour améliorer les conditions de travail des élèves et ainsi augmenter leur capacité de réussite", a assuré Luc Chatel.
Catherine Ficat