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Politique de la ville - L'Onzus constate une précarisation accrue des emplois des habitants des ZUS

En 2007, la population habitant dans les zones urbaines sensibles (ZUS) reste fortement touchée par le chômage : près de 12% des personnes âgées de 15 à 59 ans sont au chômage contre 6% au niveau national et 33,6% sont inactifs (soit 6 points de plus que le niveau national). Si le chômage dans les zones urbaines sensibles est en 2007 comparable à celle de 2004 et donc en recul, l'Observatoire national des zones urbaines sensibles (Onzus) constate que ce résultat repose donc essentiellement sur l'amélioration de la situation des non-diplômés de ces quartiers dont le niveau de chômage baisse de près de 3 points entre 2006 et 2007. De plus, l'écart de la proportion des actifs avec le reste du territoire est en accroissement. L'Onzus qui a rendu public, le 18 novembre, son rapport annuel, note entre 2004 et 2007, une précarisation accrue des emplois occupés par les habitants des ZUS ainsi qu'une extension du temps partiel.

 

12% des demandeurs d'emploi

Le recul d'insertion dans l'emploi sur la période 2004-2006 n'a en fait pas affecté toutes les catégories de population résidant en ZUS : pour les femmes les taux d'emploi sont restés stables alors qu'ils se dégradent fortement pour les hommes. Un retournement récent est sensible pour ces derniers, bien que leur taux d'emploi reste, en 2007, en deçà de son niveau de 2004. Constatant une baisse comme au niveau national du nombre d'inscrits à l'ANPE, l'Onzus précise que les habitants des ZUS représentent près de 12% des demandeurs d'emplois de la France métropolitaine. En 2007, 34.730 résidents des ZUS ont été recrutés en contrat d'accompagnement dans l'emploi (CAE) ou en contrat initiative emploi (CIE), soit 12% du total des entrants dans ces deux contrats aidés. Le CAE reste le contrat le plus ouvert aux habitants des ZUS : ces derniers représentent 12,5% des embauches en CAE, et 10% des embauches en CIE. En 2007, les chances d'accéder à un CAE pour un demandeur d'emploi sont identiques qu'il réside ou non en ZUS. En revanche, les chances d'accéder à un CIE sont 1,25 fois inférieures pour les résidents des ZUS. Avec une forte implantation des missions locales et des permanences d'accueil visant à aider les jeunes dans leur insertion sociale et professionnelle, le taux d'accès à l'emploi des 16 à 25 ans a augmenté tout en restant inférieur à celui des autres jeunes.

C.V.