Citoyens - Listes électorales : la hausse du nombre d'inscrits se confirme
Quelque 44,5 millions de Français seront appelés aux urnes le 22 avril pour le premier tour de la présidentielle, ce qui représente une "augmentation significative" du nombre des inscrits par rapport à 2006, a annoncé ce 27 mars le ministère de l'Intérieur.
Selon les chiffres désormais officiels, le total des inscrits sur les listes communales est de 43.973.024 électeurs, en hausse de 4,23% (soit 1.785.082 électeurs supplémentaires) par rapport à la liste électorale établie au 1er mars 2006. A ce chiffre s'ajoutent les 535.000 Français de l'étranger inscrits sur les listes des consulats.
Le ministère relève que si l'augmentation du nombre d'inscrits sur les listes électorales est "significative", elle reste toutefois "habituelle avant une année d'élection présidentielle". La hausse avait ainsi été de 3,7% en 1981, 1,9% en 1988, 2,1% en 1995 et 2,3% en 2002. Le ministère met aussi en avant l'"accession à la majorité de classes d'âge plus nombreuses", sans toutefois ignorer les "mesures d'incitation à l'inscription". Durant toute l'année 2006 on le sait, associations, collectivités et partis ont en effet multiplié les initiatives pour inciter les jeunes, notamment ceux des quartiers populaires et des cités, à s'inscrire.
Dans tous les départements de la région parisienne, la hausse est supérieure à 5%. Paris se détache (+9,6%), devant la Seine-Saint-Denis (+8,5%) et les Hauts-de-Seine (+7,9%). L'outre-mer se distingue également : c'est à Mayotte qu'on observe le plus fort taux d'augmentation des inscrits (+11,94%), suivie de la Guyane (+11,07%) et de la Polynésie française (+10,44%).
Les départements du Sud-Est dont le Rhône (hausse de 7,1%), les Alpes-Maritimes (6,5%) et les Bouches-du-Rhône (5,9%) témoignent également d'un certain dynamisme. De même que, dans une moindre mesure, ceux du Sud et du Sud-Ouest, avec la Gironde (5,8%) et la Haute-Garonne (+5,5%) et l'Hérault (4,9%). En revanche, plusieurs départements à dominante rurale connaissent des hausses limitées, tels que la Creuse (0,3%), la Haute-Marne (0,4%) ou le Cantal (0,8%), de même que certains départements plus urbains comme le Pas-de-Calais (1,2%), la Seine-Maritime (2,3%) et le Nord (2,6%).
Ces chiffres, qui confirment les estimations qui ont pu être faites depuis le mois de janvier (voir nos articles ci-contre) sont rendus publics en mars à l'issue du processus habituel : fin des inscriptions le 31 décembre, radiations par les commissions ad hoc et recours jusqu'à la fin février.
C.M.