Télévisions locales - L'Ile-de-France n'aura pas de chaînes locales sur la TNT avant la fin de 2007
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) annonce un nouveau retard dans la mise en place des chaînes locales de la télévision numérique terrestre en Ile-de-France. Alors que la TNT connaît un succès inattendu, grâce à la présence de chaînes gratuites, les télévisions locales restent toujours le parent pauvre de ce nouveau mode de diffusion, appelé à remplacer définitivement les chaînes analogiques aux environs de 2010-2011. Après une longue attente, le CSA a lancé, le 11 octobre 2005, une consultation publique relative à la diffusion de chaînes locales de la TNT en Ile-de-France, suivie, le 25 juillet 2006, par un appel officiel à candidatures. Mais la date limite de dépôt des dossiers vient d'être reportée du 16 octobre au 13 novembre, ce qui a pour effet de décaler encore le calendrier. Ainsi, la publication de la liste des chaînes présélectionnées - c'est-à-dire retenues sous réserve de la signature de leur convention - ne devrait pas intervenir avant mars 2007. Les autorisations correspondantes seraient alors délivrées aux éditeurs de service en mai 2007. Enfin, selon les prévisions du CSA, le multiplex dédié aux chaînes locales pourrait entrer en service "avant fin 2007".
L'appel à candidatures lancé par le CSA concerne quatre "services de télévision à vocation locale, à temps complet ou partagé et destinés à être diffusés en clair ou sous conditions d'accès". Il est ouvert aux sociétés commerciales - y compris les sociétés d'économie mixte locale ou les sociétés coopératives d'intérêt collectif -, mais aussi aux établissements publics de coopération culturelle (Epic) et aux associations. Les éditeurs retenus devront consacrer au minimum 20% du volume total de temps d'antenne - quel que soit le mode de production ou d'acquisition - à des émissions d'expression locale en première diffusion sur le service. Le financement de ces chaînes locales pourra être assuré par de la publicité, des recettes issues du parrainage et du téléachat, ainsi que par des aides publiques - émanant notamment de collectivités territoriales - et, dans le cas des services payants, par le recours à une rémunération de la part des usagers.
Jean-Noël Escudié / PCA