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Cinéma - L'Ile-de-France assure 73% des aides régionales à la production de films

Le Centre national de la cinématographie (CNC) publie son rapport sur la production cinématographique française en 2006. Au cours de cette année, 203 films ont reçu l'agrément du CNC, dont 164 films "d'initiative française" et 39 films "à majorité étrangère". Ces productions représentent un investissement total de 1,148 milliard d'euros, dont 865 millions de capitaux français. Confirmant leur engagement dans le soutien au cinéma, les régions françaises ont investi l'an dernier 13,43 millions d'euros dans la production de longs-métrages. Bien qu'en forte progression depuis plusieurs années (+11,3% en 2005), ce montant peut sembler modeste au regard de l'ensemble des capitaux investis. L'aide publique des régions ne représente ainsi que 1,5% des investissements, contre 31,9% pour l'apport des producteurs français, 25,4% pour les préachats des chaînes de télévisions et 10,2% pour les apports étrangers. Mais elle peut être comparée à celle des Sofica (3,5%). De plus, l'aide des régions vise avant tout des films d'auteur, dont le montage financier est souvent plus difficile. Au total, 59 films ont ainsi bénéficié de l'aide d'une région en 2006, contre 31 en 2002. Dix de ces films étaient financés par deux régions et 31 bénéficiaient aussi de l'avance sur recettes.
Seul bémol à ce tableau : l'aide publique au cinéma apparaît comme un quasi-monopole de la région Ile-de-France. Celle-ci a en effet financé 32 films en 2006, soit 53% des longs-métrages subventionnés par des régions. Le poids de l'Ile-de-France est plus évident encore en termes de montants, avec 9,75 millions d'euros sur les 13,43 millions d'aides régionales, soit 73% du total. Les quinze autres régions concernées viennent très loin derrière, avec 7 films pour Paca (901.000 euros), 5 pour le Centre (720.000 euros) et Poitou-Charentes (285.000 euros), et 4 pour le Nord-Pas-de-Calais (495.000 euros). Pour sa part, Languedoc-Roussillon a soutenu un seul film, pour un montant de 15.000 euros.

 

Jean-Noël Escudié / PCA