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emploi - L'Igas missionnée par Myriam El Khomri pour clarifier la situation financière des missions locales

En prévision du projet de loi de finances 2017, la ministre du Travail a confié à l'Igas une mission d'"analyse du modèle économique des missions locales" qu'elle juge "hétérogènes d'un territoire à un autre". De son côté, l'UNML lancera le 9 mai un "manifeste" signé par tous les présidents d'associations régionales des missions locales pour alerter les pouvoirs publics et les élus sur la situation réelle de ces structures.

La ministre du Travail vient de confier à l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) une mission d'"analyse du modèle économique des missions locales". Le 27 avril dernier à l'Assemblée nationale, lors de la séance des questions au gouvernement, Myriam El Khomri a répondu à une question du député (SRC) d'Indre-et-Loire Jean-Patrick Gille également président de l'Union nationale des missions locales (UNML) sur l'avenir financier des missions locales. Celui-ci a rappelé qu'"alors que le gouvernement prévoit de développer les actions pour favoriser l'accès des jeunes à l'autonomie et à l'emploi, le réseau des missions locales voient ses moyens budgétaires diminuer en 2016, avec la conjonction des baisses des subventions de l'Etat, de régions, de départements et de collectivités locales". En deux ans, le réseau a perdu 60 millions d'euros : 30 millions au titre de l'accord national interprofessionnel (ANI)-jeunes, 20 millions au titre des crédits d'accompagnement des jeunes en emplois d'avenir, 7 millions au titre du fonds pour l'insertion professionnelle des jeunes (Fipj) et 3 millions au titre de la réserve budgétaire de l'Etat (source UNML).

Soulignant "l'hétérogénéité des missions locales d'un territoire à un autre", la ministre du Travail souhaite "un débat éclairé" sur la situation économique de ces 446 structures qui, chaque année, accompagnent 1.400.000 jeunes sur l'ensemble du territoire métropolitain et ultramarin. "L'objectif est d'analyser le coût réel des mesures qui sont confiées aux missions locales au regard des moyens qui leur sont consacrés", a poursuivi la ministre, qui a rappelé l'objectif du gouvernement de "permettre à tout jeune en situation de précarité, ni en emploi ni en formation, de bénéficier de la garantie jeunes au 1er janvier 2017". De son côté, l'UNML précise à Localtis qu'elle lancera le 9 mai un "manifeste" signé par les présidents des 21 associations régionales de missions locales "de toute couleur politique" en direction des pouvoirs publics et élus afin de "les alerter sur la situation financière alarmante" de ces structures.