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L'État financera les petits-déjeuners à l'école à hauteur de 12 millions d'euros par an

Dans le cadre du plan Pauvreté, l'État consacrera 12 millions d'euros à partir de 2020 au financement de petits-déjeuners dans les écoles volontaires de territoires prioritaires. Le dispositif toucherait 100.000 élèves dès la rentrée. Piloté localement par le Dasen, il peut être mis en œuvre par la commune, l’équipe éducative ou une association, seule ou en partenariat.

En visite mardi 23 avril 2019 à l’école Jean-Rostand de Pont-Saint-Maxence, dans l'Oise, Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale, et Christelle Dubos, secrétaire d’État auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé, ont annoncé que l'État consacrera 6 millions d'euros en 2019, puis 12 millions d'euros en 2020, pour le financement de petits-déjeuners dans les écoles volontaires de territoires prioritaires, dans le cadre de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté. 

Jusqu'à 100.000 enfants bénéficiaires 

Une première phase de déploiement a été lancée ce mois d’avril 2019 dans 25 départements relevant des académies d’Amiens, Lille, Montpellier, Nantes, Reims, Toulouse, Versailles et la Réunion. "La mesure sera généralisée au mois de septembre à l’ensemble du territoire français", confirme le gouvernement, et "jusqu’à 100.000 enfants pourront alors prendre leur petit-déjeuner à leur arrivée à l’école". Le budget consacré à la mesure atteindra "au moins 12 millions d’euros en année pleine, dès 2020", soit une moyenne de 120 euros par an et par enfant.
La mesure est destinée aux écoles volontaires situées dans "tous les territoires dans lesquels un besoin social est identifié - qu’il s’agisse de zones REP et REP+, mais aussi, par exemple, de quartiers de la politique de la ville (lorsqu’ils ne sont pas intégrés à l’éducation prioritaire) et de certaines zones rurales". Le pilotage de la mesure est assuré par le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse via les Dasen (directeurs académiques des services de l'Éducation nationale). 

Des initiatives menées par la commune, les enseignants et/ou une association

"L’État viendra conseiller et accompagner les initiatives qui seront mises en place, qu’elles soient menées par la commune, l’équipe éducative de l’école, une association, ou un partenariat entre ces acteurs, toujours en lien avec les parents", indique le gouvernement. 
La mise en place de ces petits déjeuners devra suivre quatre principes : ils doivent être équilibrés et de qualité ; servis dans le respect des règles de sécurité et d’hygiène alimentaire ; ouverts à tous les enfants ; et accompagnés d’une action d’éducation à l’alimentation et d’une sensibilisation des parents au rôle du petit-déjeuner. En revanche, il n'est pas précisé si les petits-déjeuners interviennent tous les jours de la semaine scolaire ou seulement certains, ni ce qui se passerait s'ils étaient organisés par exemple par une association seule (sans le soutien ni de la commune, ni de la communauté éducative). Ni comment inciter les écoles à se porter "volontaires" d'ailleurs. Ce type de question sera sans doute géré au cas par cas par le Dasen.