Cantine à 1 euro - "Une bonne idée... payée par les communes" soulignent les maires
Le principe de "la cantine à 1 euro" lancée par Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale, et Christelle Dubos, secrétaire d'État auprès de la ministre de la Santé (voir notre article ci-dessous du 9 avril 2019), les maires ne sont pas contre. D'ailleurs, "beaucoup de communes se sont déjà engagées dans cette voie", et certaines vont même plus loin en proposant "d'ores et déjà des tarifs planchers inférieurs à 1 euro", rappellent l'Association des maires de France (AMF) et Villes de France dans un communiqué commun. Les deux associations d'élus y regrettent que "la méthode et les modalités de mise en œuvre retenues aujourd'hui par le gouvernement ne permettent malheureusement pas d'envisager sereinement le succès de cette mesure".
Elles ne sont pas non plus d'accord sur le coût moyen d'un repas. Le gouvernement l'évalue à 4,50 euros et sur cette base propose une aide de 2 euros, quand l'AMF et Villes de France avancent la fourchette de 7,50 à 10 euros. "C'est donc un nouveau transfert de charges qui se profilerait pour les communes", calculent-elles. De plus "si seules les communes qui le décidaient maintenant étaient aidées, ce serait inéquitable pour celles qui pratiquent déjà la solidarité envers les familles modestes avec le produit des impôts locaux", ajoutent-elles.
Les deux associations d'élus dénoncent également le "flou" autour de cette mesure : "s’adresse-t-elle aux familles subissant des difficultés financières fortes ou sera-t-elle plus large ?"
Concernant la mise en place de petits-déjeuners gratuits dans les écoles, prévue dans le plan Pauvreté, elles insistent pour que cela soit "intégralement pris en charge par l’État dans la mesure où il s’agit d’éducation alimentaire faite sur un temps scolaire relevant de l’Éducation nationale".