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Aménagement du territoire - Les villes moyennes s'inquiètent du nouveau projet de réseau de la Banque de France

La Fédération des villes moyennes (FVM) a fait part, jeudi, de ses inquiétudes concernant le projet de restructuration du réseau de la Banque de France. Ce projet baptisé "Construisons la Banque de 2020" doit être approuvé par le comité central d'entreprise le 21 septembre prochain. Or selon la fédération, qui rappelle que cette restructuration fait suite à une autre vieille de moins de dix ans, 33 villes moyennes seront impactées par la fermeture d'une succursale ou d'une caisse d'ici à 2020. Le projet serait synonyme de "relocalisations automatiques des emplois publics dans les métropoles". "Après les hôpitaux, les tribunaux, l'armée et la police, cette évolution touche encore une fois les villes moyennes", déplore la FVM.
De son côté, la Banque de France justifie la réforme par des défis d'ordre démographique, technologique et territorial. "La densité des tissus d'entreprises évolue, la géographie du surendettement change, les circuits fiduciaires se concentre, le Grand Paris devient une réalité... la Banque de France doit s'y adapter", observe-t-elle.
A terme, le réseau comportera 105 implantations permanentes au lieu de 127 aujourd'hui : 22 succursales régionales et 73 succursales départementales complétées par une antenne dédiée à l'accueil des particuliers à Paris, auxquelles s'ajouteront 9 antennes économiques de proximité : Châlons-en-Champagne, Quimper, Valenciennes, Mulhouse, Bayonne, Le Havre, Dunkerque, Boulogne-sur-Mer, Cluses. Le réseau maintiendra une présence permanente "dans chaque département", assure l'institution. La disparition des sites permanents sera compensée par l'ouverture de bureaux d'accueil et d'information, "en concertation avec les autorités locales".
S'agissant du traitement des billets, le nombre de caisses passerait de 72 à 32. En termes d'effectifs, le réseau passera de 6.300 aujourd'hui à une fourchette de 4.200 et 4.600. Un plan de sauvegarde sera proposé pour les agents concernés par les fermetures.
La FVM estime que le projet est "fragile dans le traitement de la géographie du surendettement" et espère convaincre les pouvoirs publics de l'adoption de plus de "souplesse". Elle demande aussi des mesures de compensations pour les villes qui connaissent déjà de grandes difficultés, sous forme de "ristournes" sur la valeur patrimoniale des succursales.