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Accès aux soins - Les réseaux de soins de la Mutualité Française se développent rapidement

Il y a un an, le Journal officiel publiait la loi du 27 janvier 2014 relative aux modalités de mise en œuvre des conventions conclues entre les organismes d'assurance maladie complémentaire et les professionnels, établissements et services de santé (dite aussi loi Le Roux). Ce texte permet aux mutuelles de créer des réseaux de soins et d'adapter - pour un même acte de soins - le niveau de leurs remboursements, selon que les assurés s'adressent à des professionnels de santé conventionnés ou non par les mutuelles. Ces réseaux concernent aujourd'hui les opticiens, les dentistes et les audioprothésistes.

La part des Français couverts par un réseau de soins a progressé de 34% en trois ans

A l'occasion d'une intervention devant l'Association des journalistes de l'information sociale (Ajis), Etienne Caniard est revenu sur le bilan de cette réforme et sur l'évolution des réseaux de soins. Pour le président de la Mutualité Française, ces réseaux de soins "s'imposent de façon extrêmement rapide dans le paysage et finalement, sans bruit et sans dommage". Mieux, "non seulement les réseaux se développent, mais le recours aux réseaux de la part des adhérents se développe aussi".
Le président de la Mutualité Française a ainsi indiqué qu'en décembre 2014, 55% des adhérents mutualistes avaient ainsi accès à un réseau de soins optiques, 55% à un réseau d'audioprothèses et 29% à un réseau de soins dentaires. De façon plus large, la part des Français bénéficiant d'un réseau de soins a progressé de 34% entre 2012 et 2014.

Une économie potentielle de 1,9 milliard d'euros pour les ménages

La Mutualité Française s'est livrée à une simulation financière, qui tient aussi du plaidoyer pro domo. Selon cette projection, "si 100% des Français pouvaient bénéficier d'un réseau de soins - optiques, dentaires et audioprothèses - avec une baisse des prix de 15%, l'économie potentielle pour les ménages atteindrait 1,9 milliard d'euros, le reste à charge d'un assuré diminuant en moyenne de 140 euros en dentaire (prothèse et orthodontie), 65 euros en optique et 390 euros en audioprothèse".
Si la Mutualité Française se déclare ainsi satisfaite des effets de la loi Le Roux, elle en profite cependant pour revenir sur l'un de ses chevaux de bataille favoris : les restes à charge et la dégradation de l'accès aux soins (voir notre article ci-contre du 2 octobre 2014). Selon Etienne Caniard, "il faut aller plus loin aujourd'hui si l'on veut lutter efficacement contre le reste à charge. Les mutuelles doivent pouvoir contractualiser avec l'ensemble des professionnels de santé, notamment dans les domaines où les prix effectivement pratiqués ne correspondent pas aux tarifs de remboursement de l'assurance maladie" (autrement dit l'ensemble des professionnels de santé libéraux, dont les médecins").

 

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