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Pôles de compétitivité - Les régions pourront participer à l'évaluation de 2008

"Les régions devront jouer un rôle dans l'évaluation des pôles de compétitivité prévue en 2008", a affirmé mardi 16 octobre, Jean-Yves Le Déault, vice-président de la région Lorraine et député de Meurthe-et-Moselle.  "Dès lors que les régions et les industriels ont mis de l'argent dans les pôles, il est normal qu'ils puissent participer à cette évaluation", a-t-il ajouté lors d'une conférence du 6e Forum économie recherche et innovation organisé par Les Echos les 16 et 17 octobre à La Défense. Luc Rousseau, directeur général des entreprises au ministère de l'Economie a répondu positivement à cette demande : "Nous allons choisir à la fin du mois le cabinet qui va procéder à l'évaluation globale du dispositif et à l'évaluation de chaque pôle. Les résultats seront disponibles au printemps. L'ARF, si elle le souhaite, pourra faire partie du comité de pilotage." Jean-Yves Le Déault, qui s'est dit "en colère" contre le système d'évaluation des premiers pôles, a souhaité que l'ensemble des critères d'évaluation ne soit pas laissé au seul cabinet d'audit.

 

Vers des pôles spécialisés dans les services ?

Tout en reconnaissant que les 71 pôles labellisés ne sont pas égaux en taille, Luc Rousseau a dressé un premier bilan plutôt positif des clusters français. "Moins de dix pôles n'ont pas marché, peut-être pour ceux-là ne faudra-t-il pas persévérer. Mais dans la majorité des cas, il existe une dynamique qui n'existait pas auparavant", a-t-il indiqué. Face à la tentation de concentrer les pôles, il a attiré l'attention sur les conséquences que cette décision aurait sur l'emploi. "Bâtissons des pôles ambitieux, parmi ceux qui ont le plus d'atouts et de potentiel de développement, sans décourager la dynamique qui existe dans de très nombreux pôles", a-t-il conlu en faisant allusion aux projets d'Ecopolis, cités par la commission Attali dans son rapport d'étape.

Luc Rousseau a également rêvé que de nouveaux pôles soient créés dans le domaine des services, qui sont, selon lui, insuffisamment représentés dans les pôles existants. Interrogé alors sur la question des moyens, il a fait remarquer que les gouvernements successifs et les collectivités territoriales ont régulièrement augmenté les moyens alloués aux bons projets de pôles. Pour le député de Meurthe-et-Moselle, "l'ambition de tous est d'accroître l'investissement national en recherche et développement, y compris dans les services".

 

Delphine Goater

 

Les priorités d'action de la DGE

En 2007  

- actualisation des feuilles de route des pôles et coordination sectorielle entre pôles d'un même domaine - anticipation des besoins en qualifications et compétences - partenariats européens et internationaux sur des projets de R&D 

En 2008  

- financement en fonds propres et implication des investisseurs privés - intelligence économique et propriété intellectuelle - lancement de quelques projets de plateformes technologiques structurantes.