Les régions et l’Etat veulent accélérer la transformation de la carte des formations des lycées professionnels
La ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la formation professionnelle, Carole Grandjean, et la présidente de Régions de France, Carole Delga, ont dévoilé vendredi 13 janvier en présence du secrétaire général à l’investissement en charge de France 2030, Bruno Bonnell, et de François Bonneau, vice-président de Régions de France, un dispositif dédié à la transformation de la carte des formations dispensées dans les lycées professionnels.
Le gouvernement a annoncé vendredi 13 janvier 2023 devant les recteurs de régions académiques le lancement d’un dispositif dédié à la transformation des cartes de formations des lycées professionnels, initié dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) "Compétences et métiers d’avenir" de France 2030. Une étape supplémentaire sur la voie de la difficile réforme des lycées professionnels voulue par l’État qui cherche, notamment, à faire le tri entre les formations adaptées aux besoins du monde du travail et celles qui le sont moins.
"Penser les cartes de formation sur un cycle plus long de trois ou cinq ans"
L’Etat et les régions se sont donc accordés pour avancer sur la question centrale de la transformation de la carte des formations. Les objectifs de ce nouveau dispositif d’accompagnement sont multiples. Dans le détail, les partenaires avancent la nécessité d’adapter les plateaux techniques aux besoins actuels et à venir des filières ; ils souhaitent dans le même temps la mise en œuvre d’un accompagnement des équipes pédagogiques pour "construire leur adhésion à la dynamique et réunir les conditions d’une transformation réussie de l’offre de formation" ainsi que l’accueil d’un nombre accru d’élèves dans les formations conduisant vers les secteurs économiques les plus prometteurs en matière d’emploi. Enfin, l’État et Régions de France se fixent pour objectif de construire "une vision stratégique pour penser le changement d’une carte de formation sur un cycle plus long de trois ou cinq ans", et non plus uniquement en procédant à une mise à jour sur une base annuelle.
"Les régions soutiennent très fortement les lycées professionnels"
Dans un souci de cohérence, le dispositif ouvert à l’ensemble des établissements d’enseignement secondaire professionnels sera piloté conjointement par les régions et le rectorat de région académique correspondant et concernera l’ensemble des filières depuis le bâtiment et les mobilités en passant par la logistique, les énergies, l’électronique, le numérique et l’informatique ou encore l’alimentation et l’industrie. Présidente de la région Occitanie et présidente de Régions de France, Carole Delga rappelle que "les régions soutiennent très fortement les lycées professionnels par leurs investissements dans les plateaux techniques et l’adaptation de la carte des formations en lien avec les rectorats". Des collectivités régionales dont "l’ambition est d’offrir les meilleures conditions de réussite à nos lycéens de la voie professionnelle, partout sur nos territoires".
S’agissant de la réforme plus globale des lycées professionnels, elle doit permettre d’accroître le taux d’insertion des élèves, jugé insuffisant, sur le marché du travail, de lutter contre l’absentéisme et le décrochage qui sont deux phénomènes beaucoup plus marqués qu’au lycée général et technologique et de trouver des solutions pour enrayer la baisse constante des effectifs. En octobre, Carole Grandjean avait annoncé la création de quatre groupes de travail pilotés chacun par un recteur de région académique et chargés de travailler sur l’ensemble de ces problématiques.