TICE - Les partisans des logiciels libres font "douze propositions pour l'école à l'ère du numérique"
"Il y aura deux manières de rater l'école numérique : ne pas réussir à intégrer le numérique dans les situations d'enseignement, réduire le système éducatif à n'être qu'un client pour des industries numériques. Nous devons craindre davantage ce second danger", a déclaré François Elie, président de l'Association des développeurs et des utilisateurs de logiciels libres pour l'administration et les collectivités territoriales (Adullact), dans un communiqué mis en ligne le 4 mars par l'Association francophone des utilisateurs de logiciels libres (Aful). Réagissant aux douze priorités de Jean-Michel Fourgous (lire nos articles ci-contre), une troisième association, Scideralle (Système coopératif indépendant pour le développement, l'étude et la recherche appliquée en logiciel libre pour l'éducation) s'est jointe aux deux premières pour présenter leurs douze propositions pour "l'école à l'ère du numérique". Ces associations rappellent que les logiciels open source et les ressources numériques sous licence libre autorisent la réutilisation, la modification, la redistribution par tous les utilisateurs. Elles insistent également sur la mutualisation des moyens entre les collectivités, l'Etat et les acteurs de l'éducation. Ainsi de leur proposition 7 qui indique : "Les collectivités et l'Etat conjuguent leurs efforts pour mutualiser leurs ressources et faire produire et maintenir un patrimoine de logiciels libres d'usage administratif et pédagogique à destination des 70.000 écoles et établissements scolaires français, par souci d'efficience, d'interopérabilité et d'égalité républicaine." Afin de garantir l'égalité des chances, une proposition, la 11, énonce que les collectivités et l'Etat devraient mutualiser leurs efforts "pour offrir un vaste support en ligne gratuit à l'échelle nationale, animé par des professeurs nommés dans la 31e académie : l'académie en ligne". Le libellé de la proposition 2 pourrait résumer l'esprit de ces associations signataires : "Avant de viser des solutions dites innovantes, il faut privilégier l'équipement et la disponibilité des ressources pour le plus grand nombre, par la mutualisation et des mécanismes de péréquation."
Catherine Ficat