Culture - Les "ostensions septennales limousines" entrent au patrimoine immatériel de l'Unesco
Réuni à Bakou (Azerbaïdjan) pour sa session annuelle, le Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel a inscrit les ostensions septennales limousines sur sa "liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité". Il s'agit en l'occurrence, selon la présentation de l'Unesco, "de grandioses cérémonies et processions organisées tous les sept ans en vue de l'exposition et de la vénération de reliques de saints catholiques conservées dans des églises du Limousin". Préparées un an à l'avance, ces ostensions sont "largement soutenues par les villes et villages locaux" et un grand nombre de personnes se rassemblent pour voir les reliquaires défiler dans les villes, accompagnés de drapeaux, de bannières, de décorations et de personnages historiques costumés.
L'Unesco estime que "les ostensions septennales appartiennent à toute la population du Limousin et les habitants - qu'ils soient chrétiens ou non - se considèrent comme les détenteurs de la tradition", avec en particulier des confréries et des comités qui "s'engagent activement" dans la transmission des connaissances, des savoir-faire et des objets en lien avec cette pratique.
Douze éléments de patrimoine immatériel français déjà inscrits
En même temps que les ostensions septennales limousines, le Comité intergouvernemental a également inscrit une trentaine d'autres dossiers sur sa liste du patrimoine culturel immatériel. Avec les ostensions, la France compte désormais douze éléments de patrimoine immatériel inscrits : la fauconnerie (inscription partagée avec une douzaine de pays pratiquant également cette chasse traditionnelle), le fest-noz breton, l'équitation de tradition française, le compagnonnage, le repas gastronomique des Français, la dentelle au point d'Alençon, les chants corses, le Maloya (musiques, chants et danses propres à la Réunion), la tapisserie d'Aubusson, la tradition du tracé dans la charpente française, ainsi que les géants et dragons processionnels de Belgique et de France,
Ces classements sont le prolongement de la convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, adoptée lors de la 32e conférence générale de l'Unesco en octobre 2003 et entrée en vigueur le 20 avril 2006 (la France l'ayant ratifiée le 10 juillet 2006). Bien que mis en œuvre par la même organisation, ils ne doivent pas être confondus avec la liste issue de la convention du patrimoine mondial de l'Unesco, qui remonte à novembre 1972 et vise le patrimoine matériel et naturel et/ou les lieux de mémoire.