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Emploi - Les missions locales demandent un renforcement de leurs moyens

A l'occasion de son assemblée générale le 25 septembre 2014, l'Union nationale des missions locales (UNML) a demandé à l'Etat de renforcer les moyens des missions locales, d'évaluer les crédits liés aux emplois d'avenir et de sécuriser les financements issus des fonds européens.

A l'occasion de leur assemblée générale le 25 septembre 2014, l'Union nationale des missions locales a demandé à l'Etat de renforcer les crédits des missions locales. "Nous avons relevé le challenge des emplois d'avenir, avec 155.000 jeunes qui sont passés par ces emplois et 100.000 dans le dispositif en permanence, nous allons relever le défi de la garantie jeunes. Cela fait beaucoup et les crédits ne suffisent plus", explique à Localtis Jean-Patrick Gille, député d'Indre-et-Loire, qui a été réélu président du réseau.
L'UNML demande ainsi que les crédits de fonctionnement des missions locales soient portés à 200 millions d'euros, contre 178,8 millions d'euros en 2014, et que les crédits pour l'accompagnement de jeunes en emploi d'avenir soient évalués. Dans le cadre de la loi de finances pour 2014, l'Etat a accordé 45 millions d'euros aux missions locales pour leur travail d'accompagnement dans ce nouveau dispositif pour les années 2013 et 2014. "Les crédits pour l'accompagnement et la formation des jeunes en emploi d'avenir doivent être évalués et financés à la hauteur des besoins à prendre en compte", détaille la motion adoptée à l'unanimité par l'UNML, jeudi.
Autre revendication : sécuriser le financement des missions locales dans le cadre de l'initiative européenne de la jeunesse (IEJ). La Commission européenne a établi une garantie européenne pour la jeunesse, demandant aux Etats membres de trouver une solution pour tous les jeunes de moins de 25 ans dans les quatre mois suivant la perte de leur emploi ou leur sortie de l'enseignement formel. Grâce à ce programme opérationnel, la France va recevoir 432 millions d'euros de l'IEJ et du fonds social européen (FSE). Le programme est complété par douze programmes opérationnels régionaux auxquels l'IEJ contribuera à hauteur de 188 millions d'euros. Mais ces financements posent un problème. "Les fonds européens payent deux ans après. Il faut qu'une structure puisse avancer l'argent, sinon les missions locales ne vont pas s'engager", détaille Jean-Patrick Gille.
Enfin, dernière requête de l'UNML : le financement par l'Etat, aux côtés de la branche professionnelle, de la formation des personnels aux nouveaux dispositifs. D'après Jean-Patrick Gille, Emmanuelle Wargon, déléguée générale à l'emploi et à la formation professionnelle, a répondu assez favorablement sur cette question. "Il faut dire que nous avons tout qui arrive en même temps : le conseil en évolution professionnel, le compte personnel de formation, la garantie jeunes…", mentionne Jean-Patrick Gille.
Les discussions sur le budget des missions locales doivent intervenir dans le cadre du projet de loi de finances pour 2015 qui sera présenté à l'Assemblée nationale au plus tard le 7 octobre.
De leur côté, les syndicats se mobilisent. La CGT ML/PAIO prévoit ainsi une journée de grève le 16 octobre pour mettre en garde contre les risques liés à d'éventuelles baisses de subventions destinées à financer le pacte de responsabilité.