Environnement - Les maires envoient un signal aux Etats par un pacte sur le climat
"Les collectivités locales sont passées de l’incantation à l’action. En France, la moitié d’entre elles sont impliquées dans un plan climat et un tiers se sont engagées par la convention des maires à réduire d’au moins 20% leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020." Pour Michel Destot, député-maire de Grenoble et président de l’Association des maires de grandes villes de France (AMGVF), l’heure est à l’optimisme. Présent au Sommet mondial des maires sur le climat, qui s’est tenu le 21 novembre à Mexico et auquel ont assisté plus de mille élus de tous bords et tous horizons, il y a signé le pacte de la ville de Mexico, qu’ont également ratifié les maires de Paris, Los Angeles, Johannesburg, Buenos Aires, Bogota et celui de la capitale mexicaine.
Un registre climat des villes carbone
Ce texte introduit une nouveauté dans le niveau d’engagement des collectivités en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique. A savoir l’idée de mener des actions nécessairement "mesurables, reportables et vérifiables". Par là, ce document vise à soutenir une dynamique de passage à l’acte plus concrète que la seule formulation de bonnes intentions. En cela, il représente un signal envoyé aux Etats qui participeront à la conférence de l'ONU sur le climat, du 29 novembre au 10 décembre à Cancun. Un signal d’autant plus clair que les collectivités réaffirment leur devoir d’innover en lançant à l’occasion de ce sommet un registre climat des villes carbone. "C’est le premier du genre à recenser au niveau international les actions durables des villes. Il contribuera à rendre leurs actions transparentes et quantifiables", a précisé Bertrand Delanoë, maire de Paris. Certes, les élus et leurs représentants ne sont pas dupes : après l’échec de Copenhague, rares sont ceux à penser que la conférence de Cancun pourra changer la donne. Plus nuancé, Michel Delebarre, député-maire de Dunkerque et vice-président du Comité des régions, pense néanmoins que "quelques engagements sectoriels en faveur de la lutte contre le changement climatique peuvent y être obtenus".