Citoyens - Les jeunes, aussi, s'intéressent à la politique
Contrairement à certaines idées reçues, les jeunes ne sont pas brouillés avec la politique. C'est l'Association nationale des conseils d'enfants et de jeunes (Anacej) qui l'affirme en s'appuyant sur les résultats d'un sondage qu'elle vient de présenter. Selon cette enquête réalisée fin février par l'Ifop auprès de 805 jeunes de 18 à 22 ans représentatifs de cette tranche d'âge, la signature d'une pétition ou la participation à une manifestation sont des moyens d'action politique très répandus chez les jeunes. Respectivement 60% et 49% des 18-22 ans ont déjà recouru à ces types d'actions. Beaucoup moins (10%) ont déjà contacté un élu (au moyen du téléphone, d'un courrier ou d'un courriel…). Mais 62% déclarent qu'ils pourraient le faire. Les taux de réponse sont à peu près les mêmes lorsqu'on leur demande s'ils ont déjà consacré au moins un week-end à une cause, comme le nettoyage d'un parc ou d'une plage. 10% l'ont fait et 73% sont prêts à franchir le pas.
Autre forme de participation largement plébiscitée : les conseils locaux d'enfants et de jeunes. 51% connaissent ces instances mises en place par les communes, les conseils généraux et régionaux. L'image qu'ils en ont est très positive. Neuf personnes interrogées sur dix estiment qu'elles "permettent aux jeunes de s'exprimer", de "s'exercer à la citoyenneté et de découvrir la démocratie". 73% considèrent que ces structures permettent aux jeunes de dialoguer avec les élus et d'influencer leurs décisions. Un peu plus de la moitié (55%) souhaitent qu'elles soient rendues obligatoires.
67% des 18-22 ans s'intéressent à la campagne électorale actuelle, soit quasiment la même proportion (68%) que dans l'ensemble de la population. De plus, 70% affirment être sûrs ou quasi sûrs de voter, le 22 avril prochain. Cet indice de participation "suggère une abstention importante" des jeunes, indique l'Anacej. "Contrairement à l’élection de 2007, pour laquelle cet indice pour l’ensemble de la population était de 90%, cette campagne semble ne pas convaincre les primo-votants", fait remarquer l'association.
Pour une majorité des personnes interrogées (58%), le vote est un devoir avant d'être un droit. C'est même le cas pour 62% des jeunes femmes.