Transports - Les Français veulent des transports en commun moins chers et plus fréquents
Quels sont les motifs qui pourraient pousser les Français à prendre davantage les transports en commun ? Leur moindre coût, répondent 30% d'entre eux dans un sondage Harris Interactive* commandé par le réseau de PME de transports Réunir et Idéal Connaissances à l'occasion du 2e forum Transports & Territoires organisé à Lyon le 25 juin. Les personnes aux revenus les plus faibles sont 41% à en faire une priorité absolue. 25% des personnes interrogées – et 38% de celles issues des foyers les plus aisées – citent comme première attente des passages plus fréquents. Un Français sur sept seulement place l'amélioration de l'intermodalité ou de la sécurité en tête des priorités. L'amélioration du confort et le renforcement des contrôles anti-fraude ne sont jugés prioritaires que par 7% des personnes interrogées.
Pour être incités à emprunter les transports en commun, les Français veulent avoir l'assurance de pouvoir se déplacer quand ils le souhaitent : 56% estiment que dans ce cas, ils privilégieraient "certainement" les transports en commun plutôt que leur voiture et 32% "probablement". "En filigrane, les personnes interrogées esquissent donc une critique de l'intervalle horaire jugé insuffisant des transports en commun, qui justifierait le recours à un mode de déplacement automobile plus flexible", jugent les auteurs de l'enquête. La question du temps de trajet semble également constituer un frein à l'usage des transports collectifs : 51% des personnes interrogées déclarent que si le temps de trajet était identique, ils sont sûrs qu'ils emprunteraient davantage les transports en commun (33% répondent "probablement"). Ce sont les personnes les plus diplômées qui sont les plus attachées à ces deux leviers d'usage des transports en commun. "Il s'agit d'une déclaration d'intentions, rien ne permet de déterminer si les personnes interrogées n'ont pas, par exemple, déjà accès à une offre de transports en commun de même durée qu'un trajet en voiture", nuancent cependant les auteurs de l'enquête.
Plus de quatre personnes sur dix affirment également qu'elles favoriseraient "certainement" les transports en commun si ceux-ci leur permettaient de faire leur trajet "d'une traite", sans trop de correspondances ni de marche complémentaire ou si ces transports étaient sûrs – un critère particulièrement fort chez les femmes (42%) et les Franciliens (54%). Seuls 36% estiment qu'un confort accru dans les transports en commun les inciterait "certainement" à privilégier ce mode de déplacement à leur véhicule personnel.
Anne Lenormand
*Enquête réalisée en ligne du 2 au 4 juin 2015 auprès d'un échantillon de 1.009 personnes représentatif de la population française âgée d'au moins 15 ans. Méthode des quotas.