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Associations - Les dispositifs locaux d'accompagnement chiffrent leur efficacité

Les DLA prouvent dans une étude combien ils peuvent être utiles aux associations. Ils ont un impact sur leurs emplois mais aussi sur leurs partenariats avec les collectivités.

A quoi servent donc les dispositifs locaux d’accompagnement (DLA) ? Mis en place en 2003, ils sont aujourd’hui 104 à travers le pays à proposer leur accompagnement aux associations et aux autres structures menant des activités d’utilité sociale et créant de l’emploi. Mais avec quels résultats ? L’Avise, qui anime ce dispositif pour le compte de l’Etat et de la Caisse des Dépôts, vient de répondre dans une étude réalisée avec le Cnar-financement (Centre national d’appui et de ressource), en partenariat avec la conférence permanente des coordinations associatives (CPCA).
Première conclusion : avec l’aide des DLA, "tous les indicateurs liés à l’emploi enregistrent une forte amélioration". Parmi les 296 structures observées, toutes accompagnées en 2008 ou en 2009, plus de la moitié ont vu le nombre de leurs salariés progresser entre 2007 et 2009. Et la qualité de leurs postes s’est elle-même améliorée ; la durée du travail moyenne s’approche désormais du mi-temps et la proportion des CDI est passée de 34 à 38% en deux ans.
"Mais les DLA sont également tournés vers le développement du secteur associatif", souligne Sandrine Aboubadra, responsable du programme à l’Avise. De ce point de vue aussi, les DLA montrent leur utilité. En deux ans, les structures accompagnées ont vu le nombre de leurs bénéficiaires progresser de 20%. Elles ont aussi su peaufiner leurs outils de gestion : 20% d’entre elles, par exemple, ont adopté une comptabilité analytique. Et la situation économique et financière s’est finalement améliorée, ou du moins stabilisée, chez 60% des structures observées.

Partenariats

En outre, l’intervention des DLA a permis aux associations comme aux structures d’insertion d’élargir leurs appuis financiers. Ainsi, en 2007, 39% avaient un ou plusieurs partenaires privés ; elles étaient près de 50% deux ans plus tard. "Les DLA peuvent les accompagner à rechercher du mécénat, et à 'marketer' leur offre auprès des entreprises, dans un esprit gagnant-gagnant", explique Sandrine Aboubadra.
Par ailleurs, 30% des structures ont pu élargir leur tour de table à un ou plusieurs partenaires publics nouveaux : "Les DLA peuvent les aider à mieux formaliser leurs projets, et leur donner finalement plus de chances de convaincre des partenaires publics." Au-delà, "les DLA peuvent aussi montrer comment répondre à un marché public plutôt que demander une subvention, ou encore comment se placer dans une logique de coconstruction des politiques avec les collectivités territoriales".
A Nantes, Catherine Choquet, adjointe au maire déléguée à la petite enfance, peut en témoigner. Si le DLA local a d’abord permis d’aider les crèches associatives de la ville à assumer l’application, soudaine, d’une convention collective, le travail mené par un cabinet externe, Catalys, a bientôt permis de tisser des liens nouveaux entre la municipalité et ces associations. "Nous étions dans un rapport d’offre et de demande ; nous sommes désormais des partenaires", relate l’élue.
En somme, les DLA peuvent aider les structures d’utilité sociale "à passer le cap des réformes et des évolutions financières en cours [...] en développant des  partenariats à plusieurs", résume Sandrine Aboubadra. Il n’est dès lors guère étonnant que les collectivités territoriales soutiennent de plus en plus volontiers ces dispositifs locaux. 

 

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