Archives

Emploi des jeunes - Les députés ont voté le contrat de génération

Les députés ont voté, mercredi 23 janvier, le projet de loi instituant le contrat de génération, avec 323 voix contre 177.
Ce contrat qui prévoit l'embauche de jeunes en CDI et le maintien en emploi des seniors sous forme de tutorat, constitue le deuxième volet de la politique du gouvernement pour l'emploi des jeunes, après les emplois d'avenir. Mais alors que ces derniers s'adressent prioritairement aux secteurs public et associatif, le contrat de génération vise surtout les petites et moyennes entreprises (les aides sont réservées aux entreprises de moins de 300 salariés).
Le dispositif a reçu le soutien de l'ensemble de la gauche. Il constitue un test de vérité pour le gouvernement qui espère inverser les chiffres du chômage avant la fin de l'année. Son objectif : recruter en CDI 500.000 jeunes sur ce mode en cinq ans. "Plus de 70.000 entreprises artisanales attendent de jeunes repreneurs, et attendent cette loi", a assuré la députée PS Kheira Bouziane, avant de salué la "force du dispositif", qui a fait preuve d'une "acceptation unanime par tous les partenaires sociaux". La communiste Jacqueline Fraysse s'est félicitée que les députés en commission aient cherché à éviter les "effets d'aubaine" et que le "volet formation" ait été renforcé (voir ci-contre notre article du 17 janvier 2013). Mais elle a regretté un amendement gouvernemental "qui ouvre une dangereuse brèche dans l'obligation du temps plein et risque de pénaliser ces salariés, notamment les femmes".
Le groupe UMP, qui a voté contre, a émis des doutes sur l'efficacité du dispositif. Les emplois d'avenir et les contrats de génération "coûteront 5 milliards d'euros, pour un nombre d'emplois créés estimé à 50.000 par an. Comparé aux 3,2 millions de chômeurs que connaît notre pays, ce chiffre semble bien peu ambitieux, alors que la dépense fiscale, elle, se fera douloureusement sentir sur nos finances publiques", a ainsi dénoncé le député Gérard Cherpion, s'appuyant sur des données de l'Observatoire français des conjonctures économiques. "Ce texte introduit plus de cadres, de strates, de contrôles et de sanctions", a regretté pour sa part Alain Richard (UDI), appelant son groupe à s'abstenir. Au FN, Marion Maréchal-Le Pen a voté pour, évoquant un "petit plus", alors que Gilbert Collard s'est abstenu.
Examiné en procédure accélérée (une seule lecture par chambre), le texte a été transmis au Sénat.
 

 

Pour aller plus loin

Voir aussi

Abonnez-vous à Localtis !

Recevez le détail de notre édition quotidienne ou notre synthèse hebdomadaire sur l’actualité des politiques publiques. Merci de confirmer votre abonnement dans le mail que vous recevrez suite à votre inscription.

Découvrir Localtis