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Aménagement numérique - Les déploiements très haut débit dynamisés au quatrième trimestre 2015

Les résultats de l'Observatoire du très haut débit, livrés par l'Arcep début mars, témoignent d'une accélération des déploiements au quatrième trimestre 2015. Après un troisième trimestre plutôt timoré, les trois derniers mois de 2015 ont vu la dynamique autour du très haut débit, et en particulier du FttH (fibre optique jusqu'au domicile), se relancer.

Les résultats de l'Observatoire sur le très haut débit livrés par l'Arcep début mars montrent une accélération des déploiements au quatrième trimestre 2015. Avec près de 600.000 nouveaux logements raccordés en FttH, ou encore le dépassement des 4 millions d'abonnés, les trois derniers mois de 2015 ont relancé la dynamique du très haut débit qui était légèrement retombée au troisième trimestre.

9,4 millions de logements éligibles au 100 Mo/s

Après un été plutôt calme, ce dernier trimestre 2015 a été propice au déploiement du très haut débit. On comptabilisait 14,47 millions de logements éligibles en très haut débit (au moins 30 Mo/s) au 31 décembre, dont 10,42 millions hors cuivre (VDSL2). 9,43 millions l'étaient pour des débits supérieurs à 100 Mo/s (+407.000 au 4e trimestre). Les trois derniers mois de 2015 ont vu le nombre de prises FttH croître de 12%, avec 583.000 logements raccordés, soit près du double du trimestre précédent.
Le nombre de logements éligibles en FttH a ainsi augmenté de 38% en 2015, avec 1,5 million de logements raccordés. Désormais, ce sont près de 5,6 millions de logements qui sont éligibles via cette technologie. Côté câble, on note que malgré une baisse du nombre de logements éligibles (-127.000 à 8,82 millions), le mouvement de modernisation s'est poursuivi en cette fin d'année. En effet, la proportion de logements raccordés en FttLA (débits supérieurs à 100 Mo/s) a continué de croître avec 144.000 nouvelles prises sur le trimestre (à 6,99 millions, +1 million sur l'année). A l'inverse, on observe un net recul (-261.000, à 1,82 millions) de logements éligibles à des offres proposant des débits compris entre 30 et 100 Mo/s. Quant au VDSL2, il connaît une progression constante sur 2015, avec près de 100.000 nouvelles prises par trimestre (+78.000 au T4), passant de 4,9 à 5,3 millions de logements éligibles sur les douze derniers mois. Enfin, la mutualisation concerne désormais 62% du parc, ce qui signifie qu'au moins deux opérateurs sont susceptibles de proposer des offres fibres dans 3,44 millions de logements.
Par ailleurs, Orange louait fin décembre près de 28.760 km de génie civil à des opérateurs alternatifs, pour des déploiements en fibre optique FttH ou FttLA, ce qui équivaut à une hausse de 56% sur un an et de 10,2% sur le trimestre.

Le FttH porteur d'une dynamique en zone moins dense

En zone moins dense, les résultats sont également positifs pour ce quatrième trimestre. Avec près de 220.000 logements raccordés en très haut débit fin 2015, on y recense aujourd'hui 8,98 millions de logements éligibles. Sur les 2,19 millions de logements concernés par la fibre dans ces territoires, 367.000 ont été raccordés au cours du dernier trimestre 2015 (+17%).
Au niveau des réseaux d'initiative publique (RIP), le ralentissement du troisième trimestre a laissé place à 147.000 nouveaux logements éligibles en FttH. Avec 128.000 logements construits en zone moins dense, on espère y voir le signe de l'accélération promise pour 2016. Sur les 881.000 logements raccordés via un RIP, 642.000 sont situés en zone moins dense. Enfin, on notera également la perte de vitesse des réseaux câble en zone moins dense (-98.000 logements) à 3,75 millions.

Peu de mouvements sur le cuivre

Côté cuivre, le marché de gros reprend à la hausse avec 13,6 millions d'accès loués par Orange aux autres opérateurs. Fin décembre, les opérateurs alternatifs avaient dégroupé 9.526 NRA, soit 186 sur le trimestre et 800 sur les douze derniers mois. En baisse par rapport aux suivis annuels 2e trimestre 2014 / 2e trimestre 2015 (1.000) et 3e trimestre 2014 / 3e trimestre 2015 (900). Par ailleurs, à 91,7% (+0,3 point en un an), la proportion de lignes existantes desservies n'évolue plus – ou presque. Idem pour les accès effectivement dégroupés, qui plafonnent à 12,4 millions de lignes (+84.000 en un an). Un chiffre qui contraste avec la période 3e trimestre 2014 / 3e trimestre 2015, qui avait vu le dégroupage de 270.000 lignes. Enfin, 700 NRA supplémentaires ont été équipés en VDSL2 par au moins un opérateur au 4e trimestre pour un nouveau total de 11.500 NRA, soit 94,8% des lignes du territoire.

Le cap des 4 millions d'abonnés THD dépassé

L'embellie du très haut débit ne concerne pas seulement les déploiements mais également les abonnements. Pour la première fois, la barre des 4 millions d'abonnés est franchie (4,3 millions). Sur l'année, cela représente 1,3 millions de nouveaux abonnés en très haut débit. Quant au haut débit (inférieur à 30 Mo/s), il continue de reculer après un trimestre de légère hausse (+6000 au 3e trimestre) à 22,6 millions d'abonnements (-95.000 au 4e trimestre, -400.000 sur l'année). Haut débit qui représente toujours 84% des abonnements. Sur les 385.000 nouveaux abonnements très haut débit, 240.000 ont accès à des débits supérieurs à 100 Mo/s, dont 170.000 en fibre optique. Si 1,425 millions d'abonnements FttH étaient comptabilisés fin décembre, c'est surtout l'amplification du rythme de croissance (+500.000 en 2015 contre +375.000 en 2014) qui est à noter. Enfin, 145.000 nouveaux abonnés vont disposer de débits compris entre 30 et 100 Mo/s, pour un total de 1,64 million.

29% des logements éligibles FttH sont abonnés

A l'image des trimestres précédents, les tendances observées sont restées sensiblement les mêmes. Les abonnements haut et très débit continuent de croître à un rythme régulier (3,4%) : 260.000 sur le trimestre, 900.000 sur l'année, pour un nouveau total de 26,9 millions d'abonnés. La fibre semble par ailleurs convaincre de plus en plus de clients puisque 29% des logements éligibles sont désormais abonnés, contre 25% pour le trimestre précédent (+7 points en un an, contre 3 pour la période 3e trimestre 2014 / 3e trimestre 2015). Et comme le montre la très faible part des changements de ligne non-sollicitées (0,32% des migrations, 4.800 lignes), ce mouvement est volontaire.