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Aménagement numérique - La dynamique positive du très haut débit se poursuit au troisième trimestre

L'Arcep a livré, début décembre, les résultats de son observatoire du très haut débit pour le troisième trimestre 2015. A l'image des trimestres précédents, le très haut débit confirme sa bonne forme et continue de progresser, à la fois en nombre de logements éligibles et en nombre d'abonnés. Fin septembre, on comptabilisait pour la première fois plus de 5 millions de logements éligibles en FTTH ("Fiber To The Home", fibre jusqu'au domicile). Si des ralentissements sont perceptibles, la tendance générale reste à la hausse pour le très haut débit en France (THD), notamment dans les zones d'initiative publique.

Selon les derniers chiffres de l'observatoire du très haut débit de l'Arcep, le nombre de logements éligibles au très haut débit a continué de croître au troisième trimestre 2015 et on en comptabilisait fin septembre 14,2 millions (+21% en un an). La modernisation des réseaux en câble coaxial s'est poursuivie, avec 86.000 logements supplémentaires sur le trimestre pour atteindre 9 millions, soit la grande majorité de l'offre disponible. Parmi ceux-ci, 6,8 millions de logements disposent d'un débit supérieur ou égal à 100 Mb/s, ce qui représente une hausse de 18% sur l'année. Par ailleurs, on comptabilise 117.000 nouvelles lignes éligibles au très haut débit en VDSL2 sur le trimestre, pour un nouveau total de 5,2 millions. Du côté du FTTH, les rythmes de déploiement sont restés soutenus puisqu'on compte 278.000 logements éligibles supplémentaires sur le trimestre (+6%), contribuant à une hausse de 38% sur l'année. Malgré une petite décélération par rapport au trimestre précédent, la barre des 5 millions de logements éligibles en FTTH a été franchie pour la première fois. Autre record, les 9 millions de logements désormais éligibles à des débits supérieurs à 100 Mb/s. De plus, deux opérateurs sont en mesure de commercialiser leurs offres dans presque 3 millions de logements éligibles en FTTH. Et sur un an, la mutualisation a progressé de 34%.

Fin septembre, Orange louait à des opérateurs alternatifs près de 25.818 km de génie civil, pour des déploiements de fibre optique FTTH ou FTTLA ("Fiber To The Last Amplifier", fibre jusqu'au dernier amplificateur [avant le domicile]), ce qui représente une augmentation de 53% en un an et de 10,5% sur le trimestre.

734.000 logements éligibles en FTTH sur les RIP

Le nombre de logements éligibles en très haut débit situés hors des zones denses a encore progressé au cours du trimestre, et atteint 8,8 millions, dont 1,8 million en FTTH. Ce qui correspond à 321.000 logements supplémentaires sur le trimestre, dont 187.000 en FTTH. En proportion, 57% des logements éligibles en FTTH sont désormais situés en zones moins denses. Du côté des zones d'initiative publique, on note que 27.000 logements supplémentaires ont été raccordés ce trimestre. Là encore, on observe un léger ralentissement par rapport au trimestre précédent. Fin septembre, on comptabilisait 734.000 logements éligibles en FTTH via les réseaux d'initiative publique (RIP). Sur ce total, 514.000 étaient situés en zones moins denses. Quant aux réseaux câblés, ils maintiennent leur rythme de progression, avec 88.000 logements supplémentaires sur le trimestre pour les zones moins denses, à 3,9 millions de logements.

Le cuivre progresse très lentement

Sur les réseaux cuivre, le marché de gros se maintient à 13,5 millions d'accès loués par Orange aux autres opérateurs. Sur la boucle locale cuivre, les opérateurs alternatifs dégroupaient fin septembre 9.340 NRA, soit 151 de plus sur le trimestre et 900 sur les 12 derniers mois (contre 1.000 pour la période deuxième trimestre 2014 – deuxième trimestre 2015). Ainsi, 91,6% des lignes existantes étaient desservies ; un chiffre qui n'évolue par ailleurs presque plus (+0,7% sur un an). Au final, sur ce total de lignes dégroupables, 12,4 millions d'accès l'étaient effectivement, ce qui représente 270.000 lignes de plus sur un an (+2,2%). Enfin, 500 NRA supplémentaires ont été équipés en VDSL2 par au moins un opérateur au troisième trimestre, ce qui pousse leur nombre à 10.800 pour un taux de couverture de 94% (des lignes du territoire).

Abonnements : un très haut débit en hausse, un haut débit stable

Sur le marché de détail, la hausse du nombre d'abonnés très haut débit s'est poursuivie au troisième trimestre, progressant de 260.000 unités pour atteindre un total de 3,9 millions d'abonnements. Par ailleurs, l'Arcep a recensé environ 22,7 millions d'abonnements haut débit (débit inférieur à 30Mb/s), soit un "niveau pratiquement stable par rapport au trimestre précédent". Alors que le nombre d'abonnements était à la baisse depuis un an (-500.000 depuis le troisième 2014), on note ici un léger regain (+6.000 abonnements). Le recul était dû, pour rappel, à la baisse du nombre d'abonnements xDSL, dont le débit est inférieur à 30Mb/s. Le nombre d'abonnés recevant un débit supérieur ou égal à 100 Mb/s s'est accru, avec 240.000 nouveaux abonnements sur le trimestre, dont près de la moitié en FTTH (+115.000). En résumé, on comptait fin septembre 1,255 million d'abonnements FTTH, 1,135 million proposant des débits supérieurs ou égaux à 100 Mb/s hors FttH et enfin 1,495 million d'abonnements très haut débit compris entre 30 et 100 Mb/s. Autrement dit, plus de 60% des abonnements très haut débit donnent accès à des débits supérieurs ou égaux à 100 Mb/s.

25% des logements éligibles en FTTH désormais abonnés

Les tendances observées les trimestres précédents continuent de se vérifier. Le nombre d'abonnements haut et très haut débit a augmenté de 3,4% (comme au trimestre précédent) avec 890.000 nouveaux abonnés sur l'année et 270.000 au troisième trimestre, dont 260.000 en très haut débit. De plus, les abonnements FTTH représentent désormais 25% des logements éligibles en FTTH (+1 point par rapport au deuxième trimestre, +3 points en un an). Ainsi, le total de 26,5 millions d'abonnés reste constant, mais une proportion toujours plus grande l'est maintenant en très haut débit. Enfin, comme lors des derniers mois, la croissance du très haut débit s'inscrit dans un mouvement volontaire puisque la proportion de changements de lignes non sollicités causés par les opérateurs n'a représenté que 0,36% des migrations (4.500).