Emploi des jeunes - Les chambres de commerce s'inquiètent du projet de réforme de la taxe d'apprentissage
Les chambres de commerce et d'industrie se sont inquiétées mardi 8 mars du projet gouvernemental de réforme de la taxe d'apprentissage qui pourrait priver les écoles et établissements d'enseignement du supérieur d'une manne financière cruciale. Tout en se félicitant de la volonté du gouvernement de développer l'apprentissage, André Marcon, président de l'Assemblée des chambres françaises de commerce et d'industrie (ACFCI), a dénoncé la modification envisagée de la répartition de la taxe entre "quota", qui finance directement les formations en apprentissage, et "barème" que les entreprises affectent aux écoles de leur choix. Aujourd'hui, les deux milliards d'euros du produit de la taxe vont officiellement pour 52% au "quota" et pour 48% au "barème". Le gouvernement veut cependant fixer le "barème" en valeur absolue, laissant la partie "quota" croître chaque année avec la croissance de la taxe, liée à l'augmentation de la masse salariale.
Pour André Marcon, "les fonds libres vont se réduire comme peau de chagrin", alors qu'il faudrait laisser "les entreprises qui paient diriger la taxe vers ceux qui forment à bon escient leurs employés futurs", qu'il s'agisse de lycées professionnels ou de grandes écoles. "Il convient de rappeler que, déjà, 65% de la taxe d'apprentissage et non 52%, va à l'apprentissage", les entreprises ayant la possibilité d'accroître le pourcentage de la partie dite quota, a-t-il souligné. Restent 18% affectés à l'enseignement public (lycées : 10%, Universités : 8%) et 17% à l'enseignement privé et consulaire.