Développement économique - Les chambres consulaires métropolitaines s'invitent dans la réforme territoriale
En débat sur la réforme territoriale, les chambres de commerce et d'industrie (CCI) métropolitaines prennent position pour la constitution de métropoles fortes auxquelles elles veulent être associées. "Les métropoles sont un moyen exceptionnel de développer les régions et nous entendons jouer notre rôle pour tirer les régions vers le haut", a déclaré Bruno Bonduelle, le président de l'Association des chambres de commerce et d'industrie métropolitaines (ACCIM), mercredi 14 octobre, à l'occasion de la présentation d'une étude intitulée "Les grandes métropoles, les coopérations métropolitaines et le développement économique territorial" (voir ci-contre). L'association créée en 2007 autour des huit grandes chambres métropolitaines (Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Nantes, Nice, Paris et Strasbourg) estime que la compétition que se livrent les métropoles entre elles est contreproductive. Alors que le projet de loi sur la réforme des collectivités prévoit d'accorder le statut de métropoles aux agglomérations volontaires de plus de 450.000 habitants, Bruno Bonduelle évalue à 2 millions d'habitants le seuil pour exister au niveau européen. L'étude propose de renforcer la coopération des CCI autour de "plateformes inter-métropolitaines d'excellence" (Pime) destinées notamment à soutenir la spécialisation de "grappes de PME" autour des points forts des métropoles. Ces plateformes joueraient le rôle de facilitateur entre les PME et les grandes entreprises, type Total ou EADS, présentes dans plusieurs territoires. L'étude préconise aussi le lancement d'un conférence économique des métropoles associant l’ensemble des forces politiques et économiques des métropoles pour construire une stratégie de développement économique.
La position de l'ACCIM intervient dans le contexte d'une autre réforme : celle des chambres consulaires. Le projet de loi présenté en Conseil des ministres en juillet dernier devrait arriver devant le Parlement début 2010. Or ce projet fait la part belle aux chambres régionales au détriment des chambres métropolitaines. Les présidents des huit chambres métropolitaines avaient tenté de faire modifier le texte, en vain.
M.T. avec AFP