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Les cadres territoriaux sondés sur l'évolution de la FPT et de leur carrière

Les Editions Weka ont rendu publics, lundi 30 janvier, les résultats d'une enquête menée auprès de quelque 620 fonctionnaires territoriaux de catégorie A, afin d'accompagner le lancement de son réseau social destiné aux cadres territoriaux. Réservés sur les effets du "big bang territorial", ces cadres expriment leur désir de demeurer dans la fonction publique, tout en opérant des mobilités.

A l'occasion du lancement d'un réseau social destiné aux cadres territoriaux, Etoile, les Editions Weka ont rendu publics, lundi 30 janvier, les résultats d'une enquête menée par OpinionWay auprès de quelque 620 fonctionnaires territoriaux de catégorie A, sur la prise en main de leur carrière. Le questionnaire portait principalement sur les critères qui ont compté dans leur choix de rejoindre la fonction publique territoriale (FPT), les moyens nécessaires à l'exercice de leurs missions et la reconnaissance de leur travail, et enfin la vision et la préparation de l'évolution de leur carrière dans les années à venir.

Attachement au service public

81% des sondés mettent en avant leur fierté d'appartenance à la fonction publique territoriale. Ils expliquent majoritairement leur engagement par leur intérêt pour le service public (67%), la richesse de leurs missions (61%) mais aussi par le fait d'être au service et en relation avec les citoyens (41%). Les possibilités et la diversité des évolutions professionnelles au sein de la FPT représentent également, pour 23% d'entre eux, un critère de choix. La garantie de l'emploi, souvent mise en avant comme critère d'attractivité de la fonction publique, n'est citée que par 14% des agents. Ces cadres fondent principalement leur attachement à la fonction publique territoriale sur le partage de valeurs communes fortes et la qualité des échanges avec leurs pairs.
S'ils estiment disposer des moyens nécessaires à l'accomplissement de leurs missions en terme de formation, ainsi que de moyens matériels satisfaisants, les cadres sondés sont plus réservés en terme financiers et surtout humains : seuls 52% les estiment adéquats, une proportion qui descend à 47% chez les agents des communes.
Ces cadres sont globalement satisfaits de la reconnaissance de leur travail par leurs pairs, leurs supérieurs hiérarchiques et leurs élus. Celle des citoyens quant à elle, si elle est présente, reste à développer.

Des mutations plutôt négatives

Les collectivités connaissent actuellement de nombreuses mutations, induites notamment par la réforme territoriale (fusions de régions, refonte de la carte intercommunale), ou par la loi sur les communes nouvelles. Pour plus de la moitié des sondés (53%), les changements en cours ont, ou auront d'ici cinq ans, des répercussions plutôt négatives sur l'efficacité de la fonction publique territoriale. Les perspectives d'évolution professionnelle, et la qualité du travail, sont ou seront également affectées. Dans ce contexte, les enjeux prioritaires pour les années à venir sont principalement une meilleure organisation des moyens nécessaires à un service public de qualité, une plus grande flexibilité dans la gestion des ressources humaines et les modes de management, ainsi que des perspectives de carrière plus stimulantes.

La mobilité plébiscitée

Et demain ? Les cadres A sondés envisagent, de manière générale, poursuivre leur avenir dans la fonction publique et ne voient pas la mobilité comme une contrainte. À la question "Où envisagez-vous plutôt de travailler dans 10 ans ?", 48% envisagent de rejoindre une autre collectivité, 18% de travailler au sein d'une autre fonction publique, tandis que 12% se voient rester dans la même collectivité mais en travaillant sur un autre poste. Parmi les motifs de changement invoqués : les raisons professionnelles, l'insatisfaction du poste actuel, ou encore l'évolution de carrière. Les cadres se préparent à cette mobilité : 57% sont actuellement en "veille active" pour un éventuel mouvement, et 30% "en recherche d'opportunités professionnelles".