Législatives : l’association Emmaüs Connect ouvre ses portes pour lever les freins numériques au vote

Jusqu’au deuxième tour des élections législatives, l’association Emmaüs Connect ouvrira les portes de ses 13 "espaces de solidarité numérique" pour permettre à toute personne qui le souhaite d’accéder à un ordinateur (1). "Contrairement au processus d’accueil habituel chez Emmaüs Connect, il ne sera pas nécessaire d’apporter un bon d’orientation ou de s’inscrire pour bénéficier de ces services", indique l’association dans un communiqué du 19 juin 2024. Les personnes pourront ainsi effectuer les démarches électorales nécessaires sur le site service-public.fr (identifier leur bureau de vote, donner procuration, inscription sur les listes électorales qui était encore possible jusqu’à ce 20 juin pour certaines personnes, voir notre article, ou inscription pour de prochaines élections). "Des bénévoles seront également mobilisés pour accompagner les personnes dans l’usage de ces services en ligne", met en avant l’association. 

Cette dernière rappelle que "plus d'un tiers des Français renoncent à des démarches en ligne" et que "huit millions manquent d’équipement adapté pour accéder aux services essentiels sur Internet". "Après les élections, notre collectif continuera à agir", fait savoir Emmaüs Connect, qui porte le Collectif citoyenneté et numérique avec ATD Quart-Monde, Emmaüs France, la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) et le médialab de Sciences Po. La démarche vise à "faire entendre la voix des personnes en précarité et favoriser leur égal accès à l’exercice de leur citoyenneté". Cela consiste à mettre à disposition des acteurs de terrain des outils, méthodologies et retours d’expérience "pour agir en faveur d’une citoyenneté plus inclusive à l’ère du numérique". Pour lutter contre la "précarité numérique", l’association Emmaüs Connect intervient sur trois aspects : "l’accès au matériel, l’accès aux moyens de connexion et l’accompagnement vers des compétences essentielles" (voir nos articles de 2022 et de 2015). 

(1) Ces 13 "espaces de solidarité numérique" sont situés à Lyon, Grenoble, Strasbourg, Lille, Roubaix, Paris (trois lieux), Créteil, Saint-Denis, Bordeaux et Marseille (deux lieux).