Transports - Le TER nouveau est arrivé
Il s'appelle Régiolis et vient d'entrer en circulation en Aquitaine, en Lorraine, en Picardie et en Alsace : le nouveau TER commandé par 13 régions françaises (1) a fait l'objet d'une présentation officielle ce 29 avril en gare de Vaugirard à Paris, en présence de Frédéric Cuvillier, secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Rousset, président de la région Aquitaine et de l'Association des régions de France (ARF), Jacques Auxiette, président de la région des Pays de la Loire et président de la commission Transports de l'ARF, Guillaume Pepy, président de la SNCF, et Henri Poupart-Lafarge, président d'Alstom Transport. Les 182 rames, entièrement financées par les régions pour un montant de 1,4 milliard d'euros, sont modulables, avec un choix de plus de 150 variantes (nombre de places, configurations intérieures, services à bord, motorisations, etc.) et peuvent être personnalisées par chaque région en fonction de ses besoins. Plus rapides - il peut aisément atteindre une vitesse de pointe commerciale de 160 km/h -, le Régiolis se veut plus confortable et plus accessible que les anciens TER, avec en outre un système d'information voyageurs embarqué permettant d'informer les passagers tout au long de leur trajet et un système de vidéoprotection à bord pour renforcer la sécurité. 4.000 personnes ont travaillé à la conception de ces trains chez Alstom, sur son site de Reichshoffen (Alsace) pour l'ingénierie et l'assemblage mais aussi à Tarbes (Midi-Pyrénées) pour les chaînes de traction, Le Creusot (Bourgogne) pour les bogies, Villeurbanne (Rhône-Alpes) pour l'informatique embarquée et Ornans (Franche-Comté) pour les moteurs.
Côté SNCF, on vante le "mieux de service public pour moins cher", selon la formule de Guillaume Pepy. "Notre objectif est d'avoir une très grande productivité sur la maintenance, a assuré le président de l'opérateur ferroviaire. Cela doit permettre d'avoir une disponibilité des matériels proche de 100% dans les périodes de pointe journalières et hebdomadaires." "Vers 2015, nous aurons achevé le renouvellement des trains", a confirmé Alain Rousset, qui a vanté le travail mené depuis 2002, année du transfert des TER aux régions. "L'Etat n'avait plus les moyens de faire le job, on l'a assumé, a-t-il souligné. Il y a maintenant de nouveaux pas à franchir : donner la propriété des trains aux régions, faire en sorte que les trains entrent et sortent de l'outil de maintenance hors des heures d'usage et disposer de matériels robustes qui facilitent la maintenance avec des coûts de la SNCF proches de ceux du privé."
Anne Lenormand
(1) Alsace, Aquitaine, Auvergne, Basse-Normandie, Franche-Comté, Haute-Normandie, Limousin, Lorraine, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire, Picardie, Poitou-Charentes, Provence-Alpes-Côte d'Azur.