Culture - Le spectacle vivant ne se porte pas si mal finalement
A l'occasion du Printemps de Bourges, la Sacem publie une étude intitulée "Spectacle vivant : l'atout numérique - Etat des lieux du spectacle vivant en 2012". Celle-ci montre notamment que le spectacle vivant au sens du champ d'intervention de la Sacem - autrement dit les festivals, concerts de variété et de musique symphonique, tournées, ballets, cafés-concerts et spectacles de cabaret - représentent 10% des recettes totales collectées par la Sacem. Ce pourcentage est aujourd'hui supérieur à celui relatif aux supports physiques comme les CD et DVD (9%).
Le plus intéressant de l'étude réside toutefois dans l'évolution de ces droits, qui témoigne d'un réel dynamisme du spectacle vivant. En effet, les droits collectés par la Sacem pour le spectacle vivant sont à nouveau en hausse en 2012 (+3%) et atteignent un niveau encore jamais vu. Ils ont représenté, l'an dernier, 79,4 millions d'euros pour 127.000 événements. Festivals et concerts de variété représentent 56% de ces droits et 75% des événements. Le plus rentable - pour la Sacem comme pour les artistes - reste toutefois les tournées, avec 4% des événements, mais 30% des droits.
L'exercice 2012 n'a rien d'une exception. En effet, la hausse des droits liés au spectacle vivant est continue depuis 2008 (+14% depuis cette date), à la seule exception de l'année 2010. L'étude de la Sacem fournit également un éclairage économique et géographique intéressant. Ainsi, les festivals et concerts de variété ont représenté, l'an dernier, 44,6 millions d'euros de collecte. L'Ile-de-France est la principale région de collecte, mais elle est suivie de peu par Rhône-Alpes et Paca, avec également de bons résultats dans l'Ouest et le Nord. En termes de nombre d'événements, Rhône-Alpes et l'Aquitaine arrivent en tête devant l'Ile-de-France (qui compte moins de concerts et de festivals, mais plus importants). En termes de droits d'auteurs, les dix festivals les plus importants en 2012 ont été les Vieilles Charrues (Carhaix), Rock en Seine, les Eurockéennes (Belfort), Solidays, les Nuits de Fourvière, Musilac (Aix-les-Bains), Main Square (Arras), Nice Jazz Festival, le festival de Carcassonne et Jazz à Vienne.
Les concerts symphoniques sont nettement moins nombreux : 3,9 millions d'euros collectés en 2012 pour 10.500 concerts. En termes de droits, ils sont aussi beaucoup plus concentrés sur quelques régions : l'Ile-de-France (27% des droits), suivie de Paca, Rhône-Alpes et Pays de la Loire. En revanche la répartition est plus équilibrée en termes de nombre d'événements. L'Ile-de-France devance de justesse l'Aquitaine. Ces deux régions sont suivies de Rhône-Alpes et Paca (au coude à coude), devant les Pays de la Loire, le Centre, la Bourgogne et Midi-Pyrénées.