Logement - Le mouvement HLM tire la sonnette d'alarme sur l'investissement dans le logement social
Dans un communiqué du 17 juin, l'Union sociale pour l'habitat (USH) s'inquiète du devenir de la politique de relance de l'investissement dans le secteur du bâtiment. Au-delà des considérations générales sur la "nécessité de soutenir les investissements engagés pour relancer la production de logements sociaux et l'activité de rénovation, notamment thermique", la prise de position de l'USH vise l'accord - informel - passé avec l'Etat lors de son congrès de Lyon à l'automne dernier.
Baptisé alors "Agenda HLM 2015-2018" (voir notre article ci-contre du 29 septembre 2014), l'accord couvre un champ très large, avec des engagements assez généraux. Cet "Agenda" comporte notamment un axe sur la rénovation des logements sociaux. Pour cela, l'USH s'engage à mutualiser 750 millions d'euros sur trois ans, tandis que l'Etat doit créer un prêt bonifié pour financer les travaux de désamiantage (estimés à un milliard d'euros par an sur dix ans), faciliter l'accès au prêt à l'amélioration (PAM) et assouplir les conditions d'attribution de l'éco-prêt.
Dix mois après l'adoption de cet "Agenda", l'USH considère qu'il tient ses engagements, mais s'inquiète de ne rien voir venir du côté de l'Etat. "Depuis plusieurs mois", il attend en effet "la formalisation de l'accord passé en 2014 à Lyon avec le Premier ministre pour accroître concrètement cette démarche de mutualisation au service de la relance économique". Aussi tient-il "à alerter solennellement les pouvoirs publics sur la nécessité à agir vite !", en soulignant que "ce sont un milliard de travaux en moyenne tous les ans qui sont en jeu, dès 2015 et jusqu'en 2018, préservant plus de 15.000 emplois essentiels dans le bâtiment".